Le premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a reçu hier jeudi 18 février 2021 à Ouagadougou une délégation du Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse. La délégation conduite par son Secrétaire permanent, le contrôleur général de police Dieudonné Ouattara, est venue présenter au premier ministre son rapport sur les défis sécuritaire dans la région de l’Est.

La sécurité du Burkina Faso est mise à mal depuis plusieurs années. Et c’est peu de la dire. Plusieurs régions du pays se trouvent dans le creux de la vague à cause de l’action de groupuscules terroristes et des groupes de délinquants armés. La région de l’Est connait ces difficultés depuis plusieurs décennies. Aux bandits armés, trivialement appelés « coupeurs de route », et braconniers qui semaient la terreur dans la région depuis le début des années 2000 et même bien avant, s’est ajoutée l’œuvre maléfique des groupuscules armés sans foi ni loi qui s’en prennent aux populations à l’aveuglette depuis 2015. Cette situation a contribué à faire de la région de l’Est l’une des plus criminogènes du Burkina Faso. C’est au regard de la situation sécuritaire difficile du Burkina Faso en général, et particulièrement celle de l’Est, que le chef le premier ministre a instruit le Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse, de produire un rapport général sur les défis sécuritaires dans la région de l’Est, la plus grande en termes de superficie du Burkina. Après plusieurs semaines de travail, la structure dirigée par Dieudonné Ouattara a présenté ce jeudi 18 février 2021 son rapport au commanditaire Christophe Joseph Marie Dabiré.
Au sortir de son audience avec le premier ministre, Christophe Dabiré, Dieudonné Ouattara, après avoir évoqué le contexte dans lequel ce rapport a été commandité a expliqué qu’il était inclusif et participatif dans la mesure où il a impliqué beaucoup d’acteurs locaux, des spécialistes et les populations dans son élaboration.
Selon Dieudonné Ouattara, le document contient trois suggestions essentielles. D’abord, le renforcement du dispositif d’action des Forces de défense et de sécurité. Cela devrait leur permettre d’être encore plus efficaces sur le terrain, agir avec plus de flexibilité et remporter encore plus de victoires.
Ensuite, la vulgarisation des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Ils estiment important de doter chaque région de VDP afin d’impliquer davantage les populations dans la sécurisation de leur localité.
Enfin, le respect des droits humains sur le terrain des opérations. Cela doit être un impératif aussi bien pour les FDS que pour les VDP.
Dieudonné Ouattara a enfin expliqué qu’avec le premier Ministre, il a été convenu de la mise en place d’un comité qui va coordonner la mise en œuvre des recommandations formulées dans le rapport.

Cheick Traoré
Kaceto.net