Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a félicité jeudi, les magistrats « pour le travail abattu (en 2020) malgré un contexte assez difficile aussi bien au plan sécuritaire, qu’au plan social ».

« Au regard de ce que nous avons examiné ensemble, nous pouvons féliciter les magistrats pour le travail abattu malgré un contexte assez difficile aussi bien au plan sécuritaire, qu’au plan social », a déclaré jeudi le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré.

Le chef de l’Etat s’exprimait au terme de la rencontre statuaire entre lui et les membres du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM).

Il a salué et félicité en particulier les magistrats « qui sont dans les zones à haut risques et qui mènent courageusement leurs activités dans ces zones ».

Selon lui, ceux-ci œuvrent par leur courage à « faire en sorte que la justice puisse être rendue partout au Burkina Faso ».

La rencontre statuaire entre le président du Faso et les membres du CSM de ce jeudi a permis, selon Roch Marc Christian Kaboré, d’« examiner toutes les difficultés qui ne permettent pas à la justice de se déployer convenablement ».

Il a indiqué que les deux Institutions ont traité « des questions matérielles, d’équipements, de bâtiments qui sont en inadéquation complète avec les réalités du moment » de même que « les questions de formation ».

« Nous nous sommes engagés à poursuivre la réflexion pour leur trouver les solutions les plus appropriées pour permettre à la justice de pouvoir jouer son rôle », a indiqué le président Kaboré.

La rencontre statuaire de ce jeudi s’est tenue sous le thème, « la justice burkinabè entre besoin d’indépendance et besoin de complémentarité avec les autres pouvoirs ».

Selon Roch Marc Christian Kaboré, l’indépendance de la justice « ne doit pas être comprise comme s’il y avait une muraille de Chine entre la justice et les autres institutions ».

Pour le président Kaboré, l’indépendance, c’est aussi bien la capacité des magistrats de rendre « leurs jugements de manière suffisamment indépendant (sans) subir de pression d’où qu’elles viennent » mais aussi « la nécessité (pour eux) de travailler avec les autres institutions ».

Il a indiqué que « l’état de droit et la question de l’indépendance de la justice sont des quêtes permanentes ».

Aussi, les deux institutions (président du Faso et membre du CSM) « ont pris l’engagement de part et d’autre de corriger les imperfections » selon le président Kaboré, garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Ce qui doit permettre aux deux parties de se « crédibiliser » afin de « construire ensemble l’état de droit et d’avoir une justice équitable qui travaille dans l’intérêt de la satisfaction des justifiables », a conclu le chef de l’Etat.

La rencontre entre le président du Faso et les membres du Conseil supérieur de la magistrature est prévue une fois l’an conformément à l’article 131 révisé de la Constitution.

La précédente rencontre s’est tenue le 14 novembre 2019 et la rencontre de ce jeudi devait se tenir en novembre 2020, mais a été différée à cause des élections couplées présidentielle et législatives.

Agence d’information du Burkina