Depuis quelques semaines, le prix Nobel de la paix 2019, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, est l’objet de nombreuses critiques à cause de la gestion de la crise tigréenne. Voilà que l’armée éthiopienne s’en prend depuis quelques jours aux journalistes dans la région.

En Ethiopie, des militaires ont arrêté 3 correspondants de médias internationaux ces derniers jours. Le dernier en date est celui de la BBC en région tigréenne, Girmay Gebru. D’après des témoins, il a été emmené avec quatre autres personnes d’un café de Mekele, la capitale régionale, vers un camp militaire.

Quelques jours plus tôt, Tamirat Yemane, une journaliste locale, et deux traducteurs, Alula Akalu et Fitsum Berhane, qui travaillaient respectivement pour le Financial Times et l’AFP, avaient été arrêtés. Jusque-là, aucune nouvelle n’a été diffusée concernant leur situation.

Ces arrestations portent un nouveau coup à l’image du Premier ministre Abiy Ahmed, dont la réputation de pacifiste a pris un coup avec les récents conflits dans la région du Tigré. Il s’était attelé, après avoir pris ses fonctions, à détendre les relations entre la presse (locale et étrangère) et l’exécutif éthiopien.

Les arrestations de ces derniers jours viendront apporter de l’eau au moulin des personnes qui demandent que le Premier ministre éthiopien soit déchu de son prix Nobel de la paix.

ECOFIN