Ils sont 743 volontaires Français à avoir foulé le sol du Burkina Faso en 2015. Evoluant dans différents domaines, les volontaires se sont retrouvés pour la 6ème édition de la journée qui leur est consacrée autour du thème "Le volontaire, curieux voyageur, en quête de découverte et de partage".

Une séance de sport sous la cadence de musique en vogue, c’est par cet exercice d’aérobic que la journée a commencé. Dans le parc urbain Bangr wéogo en plein cœur de Ouagadougou, les volontaires français et burkinabè ont fait du sport de masse avant de se rassembler pour la cérémonie officielle de célébration. C’était en présence du consul de France, de l’ambassadeur de France au Burkina, de la représentante de la ministre de l’Economie et des finances, et du Directeur général du Fonds d’Appui à la formation professionnelle (FAFPA), co-parrain de la cérémonie avec l’ambassadeur de France.

« Le Volontariat est une preuve d’amour pour soi et pour les autres », c’est ainsi que le directeur du FAFPA, Ibrahim Ouédraogo le comprend et a, de ce fait, invité les volontaires présents à persévérer dans ce sens. Il a fait témoignage de toutes les bonnes choses qu’il a vécu en tant qu’ancien du volontariat français et a invité les volontaires à l’approcher en cas de besoin pour d’éventuels conseils.

Le volontariat se fait également dans le sens du Burkina vers la France. Deux volontaires burkinabè sont ainsi venues partager leur expérience avec l’assistance ; il s’agit de Sandrine, dont le rôle en France a consisté à encadrer les jeunes scouts de 18 à 21 ans. Amsetou, pour sa part était dans un lycée agricole où elle a pu partager son expérience avec les jeunes Français. Coralie quant à elle, est une volontaire française présente au Burkina depuis quelques mois. Toutes ont évoqué de riches échanges culturels et le partage d’expérience.

Selon Yves Peltier du programme de volontariat, ces échanges sont possibles depuis 2010 grâce à une loi française qui instaure la réciprocité en matière de volontariat. Il note néanmoins que des difficultés liées au coût du transport et à l’hébergement constituent les véritables freins au développement du volontariat de Burkinabè en France. Mais ces difficultés sont en train d’être résolues avec l’implication de l’Etat burkinabè concernant notamment les frais de voyage. Peut-être, auront nous donc plus de volontaires Burkinabè chaque année.

La secrétaire d’Etat, Mme Zouré née Kaboré Pauline qui représentait la ministre de l’Economie et des finances a estimé pour sa part que le volontariat profite à tous, et notamment, à la structure qui accueille le volontaire, au Burkina Faso, à la France et au volontaire lui-même. Elle a seulement sur le ton de l’humour, regretté que les volontaires doivent être âgés de 18 à 25 ans seulement.

Elle pourra cependant devenir volontaire à la retraite ; c’est le message que l’ambassadeur de France au Burkina, Xavier Lapeyre de Cabanes, parrain de la cérémonie lui a adressé. Il a salué le courage de tous les volontaires qui selon lui sont les véritables ambassadeurs de leurs pays respectifs. Il regrette de n’avoir pas eu le courage de s’engager dans le volontariat quand il avait leur âge, mais entend se rattraper à la retraite.

Des conseils sécuritaires, les volontaires en ont également bénéficié face aux risques terroristes, de criminalité urbaine et d’accident de la route notamment. Le consul de France a également fait un exposé sur les rôles et attributions du consulat pour notamment les Français présents au Burkina. Un exposé qui a mis fin à la cérémonie officielle avant un jeu de piste organisé par les volontaires à travers tout le parc bangre wéogo, par petits groupes. Il s’est agi d’un parcours d’orientation à l’aide d’indices parsemés un peu partout.

Enfin, c’est par un cocktail que la journée du volontaire français a pris fin avec l’engagement des volontaires à s’approprier le thème de leur célébration : « Le Volontaire, curieux voyageur en quête de découverte et de partage ».
Notons qu’une minute de silence à été observée par l’assistance en la mémoire de l’ancien président Burkinabè Thomas Sankara qui a été assassiné le 15 octobre 1987 alors qu’il avait mis le Burkina sur les rails de son développement.

Wendkouni Nazé
Kaceto.net