Le 2 mars dernier, la Confédération africaine de football (VAF) suspendait le stade du 4 août pour non conformité aux normes internationales. Une décision qui avait pour conséquences immédiates de faire jouer les Etalons et les clubs burkinabè engagés dans les compétitions internationales à l’extérieur.
Fort heureusement, dans la nuit du 8 mars, sur requête de la fédération burkinabè de football, la CAF a levé la suspension jusqu’en juin prochain, un sursis qui n’en pose pas moins la qualité des infrastructures sportives burkinabè.

Le ministre des Sports et des loisirs, Dominique Nana était face à la presse hier mardi 9 mats 2021 à Ouagadougou pour s’expliquer sur la levée de la suspension du 4 août et de la nécessité de le mettre en conformité avec les normes internationales. La suspension du stade national de toutes compétitions internationales avaient été ressentie comme une douche froide d’autant que la sélection nationale allait être obligée de livrer ses matchs dans un pays étranger, en l’occurrence le Maroc et Salitas à Abidjan pour les coupes africaines. Cette couleuvre avait du mal à passer chez les autorités en charge du football qui ont très vite introduit une demande de clémence auprès de la CAF. Cette demande de clémence a eu un écho favorable, car dans une correspondance de la CAF rendue publique ce lundi 8 mars 2021.
Hier, le ministre des Sports et des loisirs, Dominique Nana qui était face aux journalistes a que la levée de la suspension était une véritable « bouffée d’oxygène » pour le Burkina Faso dans la mesure où elle permettra aux Étalons de pouvoir jouer leur match contre le Soudan du Sud le 29 mars prochain.

Si le Ministre se montre satisfait de la décision, il a indiqué par ailleurs que les dispositions sont prises pour que le Stade du 4 août puisse être rénové dans les meilleurs délais et répondre aux normes. Cependant, il ne s’agit pas pour lui d’accélérer la rénovation du Stade du 4 août au mépris des impératifs de procédure et surtout de la qualité. « Je ne suis pas prisonnier du temps. Je suis prisonnier de l’exigence de la qualité. Nous n’allons pas nous mettre la pression pour vous livrer une infrastructure qui ne soit pas de bonne qualité. Nous allons nous donner les moyens de manière à répondre aux exigences de la CAF et de la FIFA. Ca prendra le temps que ça prendre, mais l’important est qu’à la fin, il y ait une satisfaction totale » a t-il indiqué.
Ce sont en tout 11 milliards que le Burkina Faso devrait débloquer pour la rénovation du Stade du 4 août. Mais, le ministre ne dispose que de 4 milliards franc cfa pour le moment et ne désespère pas que le gouvernement et les partenaires feront le nécessaire pour la mobilisation du Gap, soit 7 milliards.
Pour la remise aux normes du stade, plusieurs maux doivent impérativement être soignés. Il s’agit entre autres, de l’éclairage du terrain qui doit être uniforme et horizontal minimum de 1200 lux, la qualité des vestiaires pour les nationaux et les visiteurs, les installations sanitaires pour les spectateurs et les médias, l’obligation d’avoir trois tableaux d’affichage, d’installer six (6) mâts et d’une pelouse de qualité.

Quant au Stade Sangoulé Lamizana de Bobo-Dioulasso également dans le viseur de la CAF, il faut au bas mot 24 milliards de franc cfa pour la rénovation de cette infrastructure sportive de 25.000 places. Un montant qui pousse le ministre à se demander s’il faut débloquer cette somme pour une rénovation du Stade ou plutôt mobiliser 60 milliards de franc cfa pour doter la capitale économique du pays d’un nouveau Stade.

Cheick Traoré
Kaceto.net