Les tensions entre les médias étrangers et les autorités algériennes ne semblent pas redescendre. Au contraire, avec les nouvelles manifestations du Hirak, la situation semble plus électrique que jamais.

Ammar Belhimer (photo) le ministre algérien de la Communication a menacé, samedi 13 mars, France 24 de « retrait définitif » de son accréditation. Les autorités reprochent à la chaîne de télévision son « parti pris flagrant » dans la couverture des manifestations du mouvement Hirak survenues le 12 mars.

« Le parti pris de France 24 dans la couverture des marches du vendredi est flagrant, allant jusqu’à recourir, sans retenue aucune, à des images d’archives pour les antidater afin de porter secours à un résidu antinational constitué d’organisations réactionnaires ou séparatistes, aux ramifications internationales », a déploré le ministre.

« Nous essayons de faire notre travail le plus honnêtement possible. Nous faisons juste notre travail de journalistes dans le respect des règles en vigueur. Nous n’avons pas de parti pris et encore moins d’agenda quelconque destiné à nuire à qui que ce soit », a rétorqué Marc Saikali, directeur de France 24.

En septembre dernier, les autorités algériennes avaient déjà porté plainte contre M6 pour un reportage sur le Hirak. Alors que les manifestations semblent reprendre, la situation risque de devenir encore plus tendue avec les médias étrangers couvrant le mouvement.

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