Le Réseau international Justice pour Sankara justice pour l’Afrique n’est pas du tout satisfait de la qualité des rapports entre la justice burkinabè et les autorités françaises dans le dossier Thomas Sankara. Il accuse le président français Emmanuel Macron de n’avoir pas respecté sa parole donnée en novembre 2017 lors de son séjour à Ouagadougou. " J’ai pris la décision que tous les documents produits par des administrations françaises pendant le régime de Sankara et après son assassinat, [...] couverts par le secret défense nationale, soient déclassifiés pour être consultés en réponse aux demandes de la justice burkinabè », avait déclaré le président français.
Des documents "déclassifiés" ont bien été envoyés au juge burkinabè en charge de l’instruction du dossier Thomas Sankara, mais le Réseau estime qu’ils n’apportent pas grand chose dans la recherche de la vérité sur les circonstances et les éventuelles implications de la France dans l’assassinat du leader de la Révolution démocratique et populaire le 15 octobre 1987. "Nous exigeons que la France déclassifie et envoie sans tarder à la justice burkinabè « tous » les documents déclassifiés concernant l’assassinat de Thomas Sankara. Nous demandons aux élus de la République et à la population française, de se faire entendre afin que la France tienne ses promesses", écrit le Réseau dans un communiqué publié le 15 mars.
De sources proches de la famille de Thomas Sankara, l’instruction du dossier est terminée et devrait être appelé en jugement d’ici mi avril 2021.

Dominique Koné
Kaceto.net