Les ministres en charge de l’Education nationale, Stanislas Ouaro et celui en charge de l’Enseignement Supérieur, Alkassoum Maîga étaient face à la presse ce jeudi 18 mars 2021 à Ouagadougou pour tenter de dissiper les malentendus sur le contenu des réformes dans l’organisation des examens et concours au niveau du primaire, du post-primaire et du secondaire.

Les deux ministres ont expliqué que les différentes réformes sont en train d’être opérées conformément à l’engagement du président Roch Marc Christian Kaboré et aussi pour respecter des critères de convergences de l’UEMOA en matière d’éducation. Ils précisent en outre qu’elles n’altèrent en rien la qualité des diplômes qui seront délivrés. Depuis le début de la semaine, les élèves de plusieurs localités du Burkina Faso ont battu le pavé pour dénoncer des réformes en cours dans l’organisation des examens et concours scolaires. Ces élèves disent s’opposer entre autres, à la suppression des épreuves aux choix dans les matières d’Histoire-géographie et de Science de la vie et de la terre, la suppression du second tour au Brevet et au BAC, l’éventualité qu’on leur impose un test après le BAC pour accéder à l’université avec désormais l’organisation du Baccalauréat par le ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales. Inadmissible, pour ces élèves !

Hier jeudi 18 mars 2021, Stanislas Ouaro a expliqué que les différentes réformes ont été initiées pour être en conformité avec l’engagement pris par le président Roch Marc Christian Kaboré lors de la dernière campagne présidentielle. Aussi, il a indiqué que le Burkina Faso évolue dans un espace communautaire qui a des critères de convergence en matière d’éducation. Il faut donc que le pays travaille à respecter ses critères de convergence de l’espace de l’UEMOA.
Les reformes concernent plusieurs aspects, mais Stanislas Ouaro s’est particulièrement appesanti sur les questions discutées par les élèves. Par rapport à la suppression des épreuves au choix, le ministre est revenu sur le contexte dans lequel l’idée du sujet au choix a été jugée pertinente. Selon lui, ce contexte a évolué et rendu du coup caduc la pertinence des sujets au choix pour les candidats aux différents examens et concours. En outre, il estime que de façon pratique, deux sujets au choix fait perdre du temps au candidat qui doit prendre au moins 15 minutes pour lire les différents sujets avant de se décider à affronter celui qui lui semble plus accessible. Supprimer donc les sujets au choix s’avère donc pertinent de son point de vue.
Sur la question de la suppression du second tour, Stanislas Ouaro a été clair : Il n’y a pas de suppression d’épreuve du second tour pour les candidats au BEPC et au Baccalauréat.
Pour ce qui concerne l’organisation du Baccalauréat par le ministère en charge de l’Education nationale, le ministre Ouaro a précisé qu’elle n’aura aucun impact sur la qualité du diplôme. Il comprend les appréhensions manifestées et rassure que les meilleures dispositions seront prises pour que tout se passe bien. Il a toutefois indiqué qu’avec la mise en œuvre de cette réforme, le Baccalauréat cessera d’être le premier diplôme universitaire pour être le diplôme de fin d’études du secondaire.

2022, début de la mise en œuvre des réformes

Alkassoum Maiga, le ministre en charge des Enseignements supérieurs a pour sa part précisé que contrairement à ce qui est véhiculé, les réformes n’entreront en vigueur qu’en 2022. C’est donc dire que le Baccalauréat 2021 sera organisé par l’Office du baccalauréat logé dans son ministère. Alkassoum Maiga a fait savoir que la passation de l’organisation du Baccalauréat au MENAPL n’entamera pas la qualité de l’organisation encore moins celle du diplôme. Et avec le diplôme obtenu, les candidats ne rencontreront pas les difficultés supplémentaires pour poursuivre leur cursus à l’université. Il a exhorté les acteurs de l’éducation et les élèves à soutenir le gouvernement dans ses réformes qui visent à améliorer la qualité du système éducatif burkinabè.

Cheick Traoré
Kaceto.net