Face à la hausse des violences terroristes, le gouvernement burkinabè a lancé le PREVI, un nouveau projet visant à mettre fin aux recrutements des jeunes dans les groupes djihadistes. Le programme soutenu par les Pays-Bas sera déployé dans 3 régions du pays.

Les autorités burkinabè ont procédé plus tôt cette semaine au lancement du Projet de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent dans les régions du Nord, du Centre-Nord et du Sahel. Le PREVI a pour objectif de lutter contre l’extrémisme violent qui touche plusieurs jeunes enrôlés par les groupes terroristes. Le programme entend aider la jeunesse à ne pas tomber dans le piège de la radicalisation, et soutenir le retour dans leurs familles de ceux déjà recrutés parmi les djihadistes.

Derrière cette initiative soutenue par les Pays-Bas à hauteur de 700 millions FCFA, le Centre diocésain de communication de Ouahigouya et l’Association jeunesse pour le développement du Sahel (AJDS). Le PREVI a été officiellement lancé par le ministre d’Etat en charge de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale Zéphirin Diabré. « Qu’on le veuille ou non ce sont nos enfants, ce sont des Burkinabè et il va falloir qu’on trouve les moyens de les faire revenir à la maison et qu’ils abandonnent ce comportement qui ne les honore pas et reprennent une vie normale », a indiqué le ministre.

Depuis 2015, le Burkina Faso est le théâtre d’attaques djihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires. Au cours de cette période, les groupes terroristes ont mené au moins 580 attaques contre les civils, les ambassades, les forces de sécurité, les écoles et les mairies. Les attaques terroristes ont déjà fait plus de 1600 morts d’après un rapport de l’ODDH (Observatoire pour la démocratie et les droits de l’homme) publié en 2020. Dans le même temps, les forces de sécurité burkinabè sont accusées de la mort de plus de 500 civils, la majorité de ces victimes appartenant à la communauté peule où les terroristes recrutent leurs combattants.

Dans le cadre de ce nouveau programme, des activités génératrices de revenus seront proposées en vue de sortir les jeunes et les femmes des conditions difficiles qui les contraint à rejoindre les rangs des djihadistes. Des plaidoyers seront également menés auprès du gouvernement afin de créer des cadres favorables au retour des apprentis terroristes.

Rappelons que le PREVI a été déployé sur une période de trois ans allant du 1er janvier 2021 au 31 décembre 202

ECOFIN