Le secrétaire général du Parti pour l’Indépendance, le Travail et la Justice (PITJ) Soumane Touré est décédé aujourd’hui dans une clinique privée où il avait été admis.
Celui qui vient de disparaître a marqué la vie publique depuis une quarantaine d’années. D’abord syndicaliste, il est tardivement entré en politique au tournant des années quatre-vingt-dix en adhérant au Parti africain de l’indépendance (PAI), l’ancêtre des partis qui se réclament du communisme, avant de se brouiller avec Philippe Ouédraogo pour prendre la tête du parti. Une longue bataille judiciaire s’est ensuite installée entre les deux et qui qui a duré une dizaine d’années, pour finalement connaitre son épilogue en faveur de Philippe Ouédraogo.
Soumane Touré créé alors le Parti pour l’Indépendance, le Travail et la Justice (PITJ), mais refuse de participer aux élections, les considérant comme un mécanisme bourgeois de confiscation du pouvoir. "Une bibliothèque de l’histoire politique de notre pays s’est refermée à jamais ! Celui que nous pleurons aujourd’hui a marqué, de sa plus belle empreinte, la vie politique et syndicale de notre pays. M. Soumane Touré est un grand combattant qui s’est entièrement investi dans la politique et le syndicalisme, durant plusieurs décennies, contribuant ainsi à la construction et à l’édification de la démocratie burkinabè", a écrit le premier le premier ministre Christophe Dabiré en hommage à l’illustre disparu.