Des militaires ont été arrêtés au Niger après une « tentative de coup d’Etat » dans la nuit de mardi et mercredi et « la situation est sous contrôle », a appris l’AFP de source sécuritaire.

« Il y a eu des arrestations parmi les quelques éléments de l’armée qui sont à l’origine de cette tentative de coup d’Etat. Ce groupe de militaires n’a pas pu s’approcher du palais présidentiel lorsque la Garde présidentielle a riposté », a indiqué cette source en affirmant que la situation était « sous contrôle ».

Des riverains du quartier de la présidence à Niamey, ont raconté à l’AFP avoir été réveillés dans la nuit par des tirs à l’arme lourde et légère.

« Les tirs étaient intenses, il y avait des armes lourdes et des armes légères », a témoigné l’un d’eux.

Cette tentative de coup d’Etat est intervenue avant l’intronisation prévue vendredi à Niamey du nouveau président élu Mohamed Bazoum, très proche du chef de l’Etat sortant Mahamadou Issoufou.

Son rival, l’ex-président Mahamane Ousmane, conteste les résultats du scrutin et a revendiqué la victoire, appelant à « des manifestations pacifiques » dans tout le pays.

L’histoire du Niger, pays sahélien parmi les plus pauvres du monde en proie à de récentes attaques jihadistes particulièrement meurtrières, est jalonnée par les coups d’Etat.

Depuis l’indépendance de cette ex-colonie française en 1960, il y en a eu quatre : le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamani, le dernier en février 2010 qui a renversé le président Mahamadou Tandja.

Le passage de relais entre Mahamafou Issoufou et Mohamed Bazoum est le premier entre deux présidents démocratiquement élus.

AFP