La décision prise le 28 janvier 2024 par le Burkina Faso de quitter sans délai la CEDEAO, a été « murement réfléchie et précédée d’une analyse approfondie du fonctionnement de l’institution et des conséquences éventuelles de la sortie », a affirmé mardi son Premier ministre Me Apollinaire Kyelem de Tambèla.

« C’est une décision murement réfléchie et précédée d’une analyse approfondie du fonctionnement de l’institution et des conséquences éventuelles de la sortie », a déclaré le Premier ministre burkinabè, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla.

Le chef du gouvernement burkinabè qui s’exprimait à l’issue d’un conseil de cabinet élargi, réagissait à la décision commune prise le 28 janvier 2024 par son pays, le Mali et le Niger de quitter la CEDEAO sans délai.

« Cette décision vient répondre aux attentes, aux préoccupations et aux aspirations légitimes de nos populations de voir leurs pays aller, de manière irréversible, vers leur souveraineté totale », a justifié Me Kyelem.

Selon le Premier ministre, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) créée le 16 septembre 2023 par les trois Etats, « s’est très vite révélée fructueuse en favorisant la mutualisation » des moyens humains et logistiques ayant permis d’engranger d’importants acquis sur le front de la lutte anti-terroriste.

En dépit des conséquences de la sortie de la CEDEAO sur ces Etats et leurs économies, « nous restons, cependant, fermes parce que nous sommes convaincus qu’au sein de l’AES, nous pouvons créer un espace économique viable, résilient et à l’écoute des vraies aspirations de nos populations », s’est voulu rassurant Me Apollinaire Kyeleme de Tambèla.

« L’AES, c’est aujourd’hui l’alliance des peuples du Sahel mus par le désir souverain d’être maîtres de leur destin pour la construction d’un espace sahélien de paix, de sécurité, de stabilité et de développement partagé pour tous », a-t-il expliqué.

Le chef du gouvernement reproche notamment à la CEDEAO, sa bureaucratie loin des réalités des peuples et son indifférence face aux exactions terroristes, à la crise humanitaire et aux tentatives de déstabilisations qui frappent ces trois pays.

Toutefois, il a assuré aux pays voisins et aux autres Nations, que le Burkina Faso reste attaché à la préservation des liens d’amitié et de fraternité bâtis depuis des années.

Me Apollinaire de Kyelem a aussi exhorté les Burkinabè de l’intérieur et de la diaspora à s’armer de courage et à renforcer la résilience dont ils font déjà preuve.

« Aucun sacrifice n’est de trop quand il s’agit véritablement de notre souveraineté et de notre liberté », foi du Premier ministre burkinabè.

Agence d’information du Burkina