Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a exigé que les commanditaires et les exécutants qui ont brûlé ou emporté des biens de la communauté peulh, à la suite de l’explosion d’une mine à Titao (Nord), soient identifiés et poursuivis conformément à la loi en vigueur.

Dimanche, « une colonne de civils a détruit tout sur son passage », en brûlant des maisons et des greniers et emportant des biens notamment du bétail appartenant à la communauté peulh de Hargo dans la commune de Titao (Nord), indique un communiqué du CISC transmis mardi à l’AIB.

Selon le responsable du CISC Dr Daouda Diallo, cet assaut est intervenu quelques heures après l’explosion d’une mine artisanale qui a coûté la vie à une femme et blessé son enfant.

M. Diallo pour qui certains auteurs des événements de Hargo ont été parfaitement identifiés par les victimes, « a exigé que toute la lumière soit faite sur l’ensemble de ces faits et que les commanditaires et exécutants soient identifiés et poursuivis conformément à la loi en vigueur ».

Il a accusé à mots couverts les Volontaires de la défense de la patrie (VDP) qui ont enlevé deux membres de la communauté peulh avant de leur faire subir un interrogatoire, peu après l’explosion.

Dr Daouda Diallo a interpellé « tous les Burkinabè et les invite à s’opposer activement à tout comportement stigmatisant ou discriminant (car) il y va de l’intérêt de la Nation ».

Il a loué la prompte réaction et l’attitude républicaine des Forces de défense et de sécurité dans la gestion de la situation à Hargo et qui ont permis selon lui, de retrouver le bétail.

Agence d’information du Burkina