L’Initiative de soutien au peuple malien (ISPM) demande la levée des sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest contre le Mali. Cette structure de la société civile portée par Bassolma Bazié l’a indiqué ce mardi 8 février 2022 à Ouagadougou au cours d’une rencontre avec le représentant résident de la CEDEAO au Burkina Faso.

Les sanctions prises par les Chefs d’Etat des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont préjudiciables au bas peuple malien. C’est pourquoi l’Initiative de soutien au peuple malien (ISPM) estime que la CEDEAO et l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) doivent en toute diligence travailler à lever ces sanctions. C’est la substance du message que Bassolma Bazié et ses camarades de l’ISPM ont tenu à faire passer au représentant résident de la CEDEAO au Burkina Faso.
Pour l’ISPM, les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA vont contribuer à accélérer et intensifier l’insécurité alimentaire au Mali. Déjà, ce sont près de 7 millions de Maliens qui étaient dans une situation d’insécurité alimentaire à la date du 24 janvier 2022 selon l’ISPM. La situation devrait connaitre une évolution alarmante au regard de la fermeture des frontières décidée par les Chefs d’Etat de la CEDEAO alors que le Mali se ravitaille essentiellement à partir du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. Et pour éviter un autre drame, l’ISPM plaide pour une réouverture des frontières avec le Mal et un dégel des avoirs du Mali dans les institutions financières.

Anticiper sur les coups d’Etat

Bassolma Bazié a invité les Chefs d’Etat de la CEDEAO à traiter les causes des putschs militaires récurrents dans la sous-région que les conséquences. Selon lui, ces causes ont pour noms la mal gouvernance, la corruption et bien d’autres tares. Ainsi, il a invité les Chefs d’Etat à promouvoir la gouvernance vertueuse, à être des exemples, à travailler à partager de façon équitable les ressources nationales et à manifester une solidarité agissante dans la lutte contre le terrorisme.
L’ISPM a en outre appelé les autorités maliennes à renouer le dialogue avec la CEDEAO afin qu’une solution puisse être trouvée pour le salut du peuple malien qui souffre déjà des affres de l’insécurité.
Bassolma Bazié et ses camarades ont saisi l’opportunité pour interpeller la CEDEAO à ne pas sanctionner le Burkina Faso qui est dans un régime d’exception depuis le 24 janvier 2022, le pays étant déjà englué dans une insécurité qui étouffe son développement et le plein épanouissement de sa population.

Cheick Traoré
Kaceto.net