A situation exceptionnelle, choix exceptionnel. Ainsi pour être à mesure de relever les nouveaux défis, la Fédération Syndicale des Travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) a décidé de reconduire son bureau en vue de poursuivre les chantiers entamés lors du mandat précédent. C’était à l’issue de son deuxième congrès ordinaire tenu du 24 au 26 mars 2022 à Ouagadougou.

Le congrès a connu la participation de plus de 400 personnes issues de 11 coordinations régionales mais aussi de l’international au nom du devoir de solidarité entre tous les travailleurs. Trois(03) jours durant, les participants ont débattu autour d’une conférence inaugurale sous le thème : « Le syndicalisme révolutionnaire de lutte des classes : les exigences de l’engagement ». Pour les congressistes, les maux auxquels le monde en général et le système éducatif en particulier sont confrontés sont la résultante de luttes incessantes entre puissances impérialistes.
Hormis les écoles qui continuent de fermer leurs portes à cause de l’insécurité, la F-SYNTER estime que l’état de déliquescence du système éducatif est aussi dû aux reformes « réactionnaires », à la répression des acteurs ainsi qu’à la mauvaise gouvernance. Et pour cause. « En plus d’écoles fermées, des responsables politiques ont décidé de fermer des établissements comme le lycée Philippe Zinda Kaboré » rappelle Souleymane Badiel, secrétaire général qui comme l’ensemble du bureau a été reconduit à l’issue du deuxième congrès. « Mais je ne désespère pas parce que je sais que notre peuple a des ressources en son sein pour remédier à cette crise », rassure-t-il estimant que pour cela, il manque tout simplement à ce peuple une organisation en vue de mieux prendre à bras le corps les problèmes auxquels il est confronté. Les défis du système éducatif sont nombreux mais pas insurmontables. C’est pourquoi, décidés à les relever, les membres de la FSYNTER ont reconduit le bureau sortant en reconnaissance du travail abattu mais aussi pour affronter les multiples défis qui se posent à la structure syndicale et au peuple burkinabè.

Au nombre de ces défis, il y a le renforcement du niveau syndical et politique des membres, le renforcement de la fédération syndicale ainsi que la résistance face aux initiatives tendant à remettre en cause les acquis par l’unité des structures syndicales. Cette lutte pour la liberté, la FSYNTER compte la mener aussi bien au profit de ses membres mais pas seulement. « Nous comptons aussi participer à la lutte globale pour plus de liberté dans notre pays », déclare le SG.
Ce deuxième congrès ordinaire du syndicat créé il y a plus de quarante ans a aussi été mis à profit pour dénoncer la répression des manifestations anti-impérialistes dans les différents Etats de la sous-région ouest-africaine, la mainmise de l’impérialisme français sur les organisations ouest-africaines.

Loura Soumana
Kaceto.net