A l’appel du Consortium Burkina 2050, des populations de ville de Ouagadougou ont marché ce samedi 26 mars 2022 en direction de l’Assemblée nationale, actuelle Assemblée législative de transition (ALT). Il s’agissait pour elle d’interpeller, à travers une lettre, les législateurs burkinabè sur la nécessité de mettre un terme au contrat du groupe français Bolloré dans la gestion du chemin de fer Abidjan-Ouaga. Les marcheurs avaient à leur tête l’ex-ministre de la Promotion de la femme et du Genre, Nestorine Sangaré.

C’est la deuxième en un mois que le Consortium Burkina 2050 et le syndicat des retraités du chemin de fer du Burkina Faso appellent à descendre dans la rue pour dénoncer la gestion du chemin de fer burkinabè par le groupe français Bolloré. Pour ce deuxième marche-meeting, la mobilisation et la détermination des populations étaient toujours manifestes et le mot d’ordre est resté le même : Non à la gestion du chemin de fer par le groupe Bolloré.
Les manifestants de ce samedi 26 mars 2022 ont eu pour point de ralliement la gare ferroviaire (Sitarail). Ils se sont ensuite dirigés vers l’Assemblée législative de transition (ALT) en passant par le mythique Rond-point de la bataille du rail, symbole fort des sacrifices consentis par des Voltaïques pour la construction du chemin de fer Abidjan – Ouaga.
A l’ALT, les manifestants, avec à leur tête Nestorine Sangaré et Moutaga Traoré, ont été reçus par le Secrétaire général adjoint de l’institution, Norbert Tankoano. Il a reçu le message des manifestants et les a rassurés que la suite appropriée sera donnée à cette lettre.

Dans leur message, le Consortium Burkina 2050 et le Syndicat des retraités du chemin de fer du Burkina Faso dénoncent la gestion du chemin de fer par le Groupe français Bolloré. En plus de ne point respecter ses engagements, l’exploitant français piétine les intérêts des peuples burkinabè et ivoiriens et traite les employés avec peu d’égards. A ce propos, Moutaga Traoré indique que plusieurs employés de la compagnie Sitarail ont été suspendus depuis 2002 jusqu’à leur retraite sans explication aucune. Certains travailleurs ont vu leur demande de documents administratifs nécessaires à l’obtention de leur droit à la pension refusée sans motifs. Nestorine Sangaré s’est insurgée contre le délaissement du chemin et la volonté du concessionnaire de procéder à la vente de la concession d’exploitation à un autre groupe sans l’aval des autorités nationales. Aussi, les manifestants demandent l’annulation pure et simple du contrat de gestion du chemin de fer par le Groupe Bolloré.
Les organisateurs de la marche ont profité pour lancer un appel aux populations à signer la pétition exigeant l’annulation de la Convention avec le groupe Bolloré. Alors qu’il faut réunir 15.000 signatures afin qu’elle soit déposée à l’ALT, le Consortium Burkina 2050 a réuni que 10.000 signatures. Il invite alors les populations à procéder à la signature de la pétition.

Cheick Traoré
Kaceto.net