Le gouvernement burkinabè va adresser une lettre de protestation à l’ambassadeur de France Luc Hallade qui a estimé le 5 juillet dernier, que les attaques terroristes en cours au Burkina Faso, sont le corollaire d’une guerre civile.
Le ministre délégué chargé de la Coopération régionale Karamoko Jean Marie Traoré a annoncé jeudi à l’ambassadeur de France Luc Hallade qu’il recevra une lettre de protestation.

Selon le service de communication du ministère qui rapporte l’information, il est reproché au diplomate d’avoir tenu des propos inacceptables, lors d’une audition du groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest, le 5 juillet dernier.
"S.E Monsieur Luc HALLADE a qualifié la situation sécuritaire au Burkina Faso de guerre civile et a minimisé les efforts des Forces de défense et de sécurité burkinabè dans la lutte contre le terrorisme", précise la même source.
En rappel, le Burkina Faso subi depuis 2016, dans plusieurs de ses localités, des attaques attribuées à des terroristes, ayant tué des centaines de personnes, provoqué le déplacement de près de deux millions d’autres et la fermeture de milliers d’écoles et de centres de santé.
"Le ministre Traoré a indiqué à l’ambassadeur que le terrorisme est un problème complexe et sous régional, il ne peut être réduit en ces termes : « une partie de la population se rebelle contre l’État et cherche à le renverser », ajoute le même texte.
A en croire le ministère en charge de la Coopération régionale, Luc Halladeba a reconnu que c’est une faute de sa part et qu’il conçoit que ses propos puissent heurter les sensibilités et dit regretter sincèrement.
"Pour la suite de la collaboration entre les deux pays, Son Excellence Monsieur Karamoko Jean Marie TRAORE a invité l’ambassadeur de France à plus d’objectivité et de retenue, il lui a également signifié qu’une note de protestation lui sera transmise", conclut le communiqué.

Agence d’information du Burkina