Après le dossier Thomas Sankara qui a connu un dénouement le 6 avril dernier, en voici un autre, celui lié à l’assassinat de Dabo Boukary, sur lequel les Burkinabè attendent depuis plus de trente (30) ans que la lumière soit faite, qui pourrait connaitre une heureuse issue. Ce matin, le parquet a annoncé que l’affaire sera jugée à la rentrée judiciaire en septembre prochain.

Dans le dossier, trois personnes sont accusées pour "complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée", " complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée, complicité de coups et blessures ayant entrainé la mort sans intention de la donner, et recel de cadavre".
Une bonne nouvelle pour tous ceux qui n’ont jamais baissé les bras pour demander que justice lui soit rendue.
Etudiant en septième (7ème) année de médecine et militant syndicaliste, Dabo Boukary avait été arrêté par des militaires sur le campus de Ouagadougou lors d’une grève lancée par les syndicats. Il n’est plus réapparu et pendant des années, c’est un lourd silence qui couvert sa disparition depuis 1990.
C’est seulement le 21 février 2017 que ses avocats et sa famille ont été conduits à l’endroit il aurait été inhumé, à Pô, dans le Nahouri, tout près de la frontière ghanéenne. Une avancée majeure dans la recherche de la vérité sur sa disparition.
Quant au dossier Guiro, du nom de l’ancien directeur général des Douanes, deux accusés comparaitront pour "corruption passive, enrichissement illicite et violation à la réglementation des changes" et recel".

Ousmane Guiro avait été arrêté en possession de près de 2 milliards en numéraires déposés dans des cantines et avait été à la prison avec sursis en 2015 pour corruption et violation de la législation douanière.

Kaceto.net