Une mission de haut niveau dépêchée au Mali par la CEDEAO fin septembre semble avoir réussi à rapprocher les points de vue entre Bamako et Abidjan sur le dossier des soldats ivoiriens détenus au Mali depuis près de trois mois.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé vendredi 7 octobre, qu’un « heureux aboutissement » est attendu dans l’affaire des 46 soldats de son pays détenus à Bamako depuis juillet dernier.

« Les choses évoluent bien. J’ai eu la visite du président togolais Faure Gnanssigbé, facilitateur et médiateur, hier pour m’informer de l’avancée des choses. Et nous pensons que très rapidement, nous aurons sans doute un heureux aboutissement », a déclaré le chef de l’État ivoirien lors d’un point de presse tenu à l’issue d’une rencontre avec son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, président de la CEDEAO.

Avec le President Umaro Sissoco Embaló, Président en exercice de la #CEDEAO, nous avons réaffirmé notre volonté de travailler, ensemble, pour la #paix et la #sécurité dans notre sous-région. pic.twitter.com/mEaScMURGj

— Alassane Ouattara (@AOuattara_PRCI) October 7, 2022
Fin septembre, une mission de haut niveau dépêchée à Bamako par la CEDEAO a rencontré le chef de la junte militaire au pouvoir au Mali, le colonel Assimi Goïta. L’objectif était de trouver une issue à la querelle diplomatique entre Mali et Côte d’Ivoire, à propos du sort des soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet à l’aéroport international Modibo-Keïta.

Les trois médiateurs mandatés par l’organisation sous-régionale étaient les présidents ghanéen et gambien Nana Akufo-Addo et Adama Barrow, ainsi que le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey qui représentait le président Faure Gnassingbé. Ils n’avaient pas fait de déclaration à la presse à l’issue de la rencontre.

Les autorités ivoiriennes et l’ONU affirment que les soldats arrêtés devaient participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali. Mais les autorités maliennes les considèrent comme des « mercenaires » venus attenter à la sûreté de l’État. Le colonel Assimi Goïta, avait conditionné, le 9 septembre dernier, leur libération à l’extradition de personnalités maliennes vivant en Côte d’Ivoire.

Agence Ecofin