Le 20 octobre de chaque année, les journalistes du Burkina commémorent la journée nationale de la liberté de la presse. Le Front patriotique voudrait saisir cette occasion pour rendre un vibrant hommage à nos hommes de médias qui honorent ce métier au prix de mille et une difficultés
La constitution de notre pays consacre l’information comme un droit du peuple. Et pourtant que d’embûches dans la recherche de l’information. Une des revendications phares des journalistes de notre pays c’est l’accès à l’information publique. En effet, voici de nombreuses années que ce droit est théoriquement acquis mais demeure toujours infructueux en l’absence de textes d’application malgré les incessants rappels des faitières de journalistes.
Faut-il le rappeler, le droit à l’information pleinement assumé est un puissant vecteur de développement. Le Front patriotique a inscrit dans son mémorandum transmis au MPSR, l’urgence de rendre ce droit enfin effectif afin d’améliorer les conditions de travail des journalistes burkinabé. Corrélativement, le Front patriotique partage les inquiétudes des faitières de journalistes en ce qui concerne la loi pénale votée en 2019 et qui criminalise le traitement de l’information d’ordre militaire. En vertu de cette loi, un journaliste ou un défenseur des droits humains peut écoper jusqu’à 10 ans de prison pour avoir relaté une simple information touchant des opérations militaires.

Dans le même registre des pratiques liberticides, le Front patriotique s’inquiète de la montée de l’intolérance politique entretenue par des groupes de jeunes qui prétendent s’ériger en rempart de la pensée unique. Le Front patriotique en a été victime lors du lancement de sa charte, de même que d’autres organisations associative et politique. Le dernier événement en date, ce sont les menaces proférées contre Omega média à la suite d’une émission de sensibilisation de son animateur vedette Alain Traoré dit Alain Alain sur les destructions de biens dans les emprises françaises.
Le Front patriotique est parfaitement solidaire du journaliste Alain Alain. Il dénonce fermement les menaces de mort proférées contre le journaliste et le fondateur du média ainsi que les appels à la destruction de leurs biens. Il appelle les pouvoirs publics garants de la sécurité des citoyens à rechercher les auteurs de ces menaces et à leur infliger la rigueur de la loi.
Enfin le front patriotique souhaite une bonne journée de commémoration à tous les journalistes du Burkina dans le renforcement de la démocratie, de la bonne gouvernance ainsi que de la consolidation de la paix

Ouagadougou le 20 octobre 2022

Le Coordonnateur du Front
Germain Bitiou NAMA