La coordinatrice du Mouvement M30 Naaba Wobgo, Monique Kam n’est manifestement pas contente des tractations en cours pour la formation du gouvernement qui sera conduit par Me Apollinaire de Tambela. Elle a le sentiment d’être mise à l’écart.
Hier, dans un texte rendu public par son Mouvement, elle a rappelé le rôle que les masses populaires ont joué dans la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré le 30 septembre et de l’impérieuse nécessité de la formation d’un gouvernement inclusif, c’est à dire, l’associations des acteurs politique et de la société civile.

Si la nomination de Maître Apollinaire Joakim KYELEM au poste de Premier Ministre, a suscité l’espoir d’un démarrage de l’organe exécutif de la transition, cependant, force est de reconnaître que, ses propos avant l’entrée en fonction, révèlent des contradictions inquiétantes :

La gestion de la chose publique est d’office politique. Donc, la mise en écart des politiques est une exclusion qui viole le principe d’inclusion de la Charte de la transition ; l’une des causes de l’échec du MPRS I.
Il y a des doutes sur la prise en compte des acteurs panafricains de l’arène citoyenne et politique qui ont pourtant activement contribué à la mobilisation des masses populaires le 30 septembre, les 1er et 02 octobre 2022 ayant conduit à l’avènement du MPSR II du Président Ibrahim Traoré.

Souvenez-vous que lorsqu’un rapide inversement de force était d’une nécessité impérative, les mouvements panafricains du Burkina Faso et de partout en Afrique étaient les premiers à défier l’ordre néocoloniale et ses valets locaux pour permettre l’aboutissement du coup d’État du capitaine Ibrahim TRAORÉ.

Mais dès la formation du premier organe de planification que sont les assises nationales, nous, panafricains, avons été menacés d’être frustrés (lors des inscriptions) dans nos efforts conjugués avec l’ensemble du peuple burkinabè, au moment où tous les fils et filles de ce pays rêvaient de revoir un Burkina uni, démarqué de toutes politiques, idéologies claniques et de divisions d’opinions.

Il est à craindre aujourd’hui à une chasse aux sorcières ciblées contre les acteurs panafricains qui ont été agressés par la milice du MPSR I sans justice en dépit des plaintes déposées.
Les velléités d’exclusion des acteurs politiques et panafricains dans l’action et des organes de la transition ne risquent-elles pas d’étouffer l’espoir et l’idéal de souveraineté tant chers aux masses populaires ?

Si le peuple est la boussole du régime de transition, la composition du gouvernement devra être inclusif et participatif pour faire le miroir des aspirations profondes de notre peuple.

La composition du gouvernement de Maître Appolinaire Joakim KYELEM édifiera l’opinion publique burkinabè si la Révolution du MPSRII est véritable et avec le peuple !

La coordination du Mouvement M30 NAABA WOBGO.