Il aura été un ministre virtuel du gouvernement Kyelm de Tambèla puisqu’il n’a même pas été installé dans ses fonctions qu’il a été contraint de renoncer à son portefeuille de ministre du Commerce. Cet après-midi, Donatien Nagalo a annoncé qu’il démissionnait de son poste afin, dit-il, de donner toutes les chances au premier ministre de travailler dans la sérénité et dans un climat social apaisé.
Face à la presse, il a remercié le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré et le premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla pour la confiance qu’ils avaient placée en lui en le nommant ministre. Il a rappelé les propos du premier ministre lors de son interview sur la RTB le 30 octobre 2022 selon lesquels, l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat, lutte contre la corruption, n’avait rien trouvé à lui reprocher après investigations, ce qui confirme qu’il est un citoyen honnête et intègre.
"En âme et conscience, je reconnais être un citoyen burkinabè honnête et intègre, dévoué et engagé pour contribuer à l’édifice de notre nation commune", a t-il déclaré face à la presse. Il a lancé un appel aux organisations des commerçants et aux hommes d’affaires pétris de valeur d’intégrité à rester solidaires du gouvernement dans sa quête de paix et de cohésion sociale.
Sur un ton ironique, il a remercié ses "détracteurs pour toutes les accusations non fondées" portées contre lui et qui l’ont contraint à jeter l’éponge avant de les inviter "à suivre la voie juridique pour régler tout différend s’il y en a".
Donatien Nagalo n’était pas le seul dont la nomination est vivement contestée. Son collègue de l’Urbanisme et de l’Habitat, Yacouba Dié est également sur la sellette. On lui reproche une gestion pour le moins approximative du projet de construction des 40 000 logements sous le président Roch Kaboré. On ignore pour l’instant, la décision qu’il prendra face à la fronde contre lui, mais comme son ex-collègue Nagalo, sa présence dans l’équipe gouvernementale devient chaque jour plus que problématique.