Dans une vidéo qui circule depuis hier sur les réseaux, un certain Sinon Mohamed appelle ouvertement à l’assassinat de Newton Ahmed Barry et ses semblables.
Que reproche t-il à notre confrère qui lui vaut une condamnation à mort ?
D’avoir émis des réserves sur la suspension par le gouvernement des programmes de RFI sur l’ensemble du territoire national. Des réserves pourtant fondées et qui sont largement partagées par les professionnels de l’information et la communication et tous ceux qui s’intéressent au fonctionnement des institutions républicaines.
Dans notre pays, c’est le Conseil supérieur de la communication (CSC) qui est l’institution chargée de réguler le secteur de l’information et la communication et c’est avec elle que les médias audio-visuels nationaux et étrangers ont librement signé une convention les engageant au respect des règles éthiques et déontologiques du métier.
En indiquant qu’il n’appartient pas au gouvernement mais seulement au CSC de décider des sanctions contre un média qui aurait failli à ses engagements, Newton Ahmed Barry n’a fait que rappeler le b.a.ba de la législation en la matière. Son objectif est de renforcer l’Etat de droit que tous les démocrates s’échinent à construire, tout le contraire du militantisme obscurantiste et idiot qu’incarne Sinon Mohamed.
En juillet dernier faut-il le rappeler, l’auteur d’appel à la violence contre le même Newton Ahmed Barry a été jugé et condamné à 12 mois de prison dont 6 mois ferme.
La balle est à présent dans le camp du procureur. Il faut stopper, et de manière ferme, cette spirale de la violence qui s’installe dans notre pays et dont les auteurs se recrutent dans les ersatz d’organisations de la société civile qui affichent leur soutient au régime en place. NAB n’est pas un terroriste. En revanche, ceux qui sont allergiques aux opinions contraires aux leurs épousent les mêmes schémas de pensées que les terroristes qui endeuillent les familles burkinabè depuis des années.

Kaceto.net