Le gouvernement va demander la relecture par l’Assemblée législative de transition (ALT) de la loi votée à l’unanimité le 21 janvier 2020 loi portant institution de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Selon le gouvernement, cette relecture vise à introduire la possibilité de recruter des VDP nationaux pouvant agir sur toute l’étendue du territoire aux côtés des Forces armées nationales et des Forces de sécurité intérieure.

Au terme de la loi de janvier 2020, le VDP " est une personne physique de
nationalité burkinabè, auxiliaire des forces de défense et de sécurité,
servant de façon volontaire les intérêts sécuritaires de son village ou de
son secteur de résidence, en vertu d’un contrat signé entre le volontaire et
l’Etat". Sa mission "est de contribuer, au besoin par la force des armes, à la défense et à la protection des personnes et des biens de son village ou de son secteur de résidence".

La nouvelle loi qui sera adoptée devra permettre, selon le ministre délégué auprès du Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, chargé de la Sécurité, Mahamadou SANA, de prendre en compte le "niveau national dans la compétence territoriale des VDP, de la prévision de l’aménagement de certaines dispositions qui permettent de créer et de donner un cadre juridique à la Brigade des Volontaires pour la défense de la patrie (BVDP), et l’amélioration des conditions des VDP sur le terrain".

Dans le dispositif actuel, le recrutement du VDP se fait au niveau
de son village ou de son secteur de résidence sur la base du volontariat,
subordonné à l’approbation des populations locales, en assemblée
générale. Il s’engage pour un contrat signé avec l’Etat d’une durée d’un an renouvelable. Il bénéficie d’une couverture sanitaire en cas de blessure dans l’exécution de sa mission, d’une prime forfaitaire de 20 000 F CFA par mois et d’une prime unique qui lui est versée en cas d’invalidité permanente. Il ne bénéficie pas des droits à la retraite, mais une prime de démobilisation lui est versée à la fin de son contrat.
Avant d’être déployé sur le terrain, il d’une bénéficie d’une formation
initiale au cours de laquelle il reçoit un équipement spécifique, est tenu de servir en tout temps et résider dans son village ou secteur.
La nouvelle loi vise à détendre la compétence nationale du VDP.

Dominique Koné
Kaceto.net