Le conseiller nommé par le FMI devrait contribuer à la mise en œuvre des piliers 2 et 3 relatifs aux exigences des fonds propres prévues par les dispositifs Bâle II et III et au renforcement du dispositif de surveillance du risque de la Bank of Ghana.

Le Fonds monétaire international (FMI) a nommé un conseiller en supervision financière pour apporter un soutien technique à la Banque centrale du Ghana alors que ce pays d’Afrique de l’Ouest s’efforce de restructurer sa dette pour bénéficier d’un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars de la part de l’institution financière multilatérale.

L’information a été annoncée par la Banque centrale ghanéenne, qui a indiqué que la nomination de ce conseiller relève d’une coopération continue entre le Ghana, le FMI et le secrétariat d’Etat suisse à l’Economie.

L’Institut d’émission ghanéen a également précisé que le conseiller, Leonard Chumo, a entamé sa mission le 6 février. Il devrait séjourner à Accra pendant trois ans pour « contribuer à la mise en œuvre des piliers 2 et 3 relatifs aux exigences des fonds propres prévues par les dispositifs Bâle II et III et à renforcer le dispositif de surveillance du risque de la Bank of Ghana ».

Le Ghana est aux prises avec une grave crise économique consécutive au ralentissement provoqué par la pandémie de Covid-19 et les retombées de la guerre en Ukraine. Alors que le remboursement de la dette siphonne environ 70% des recettes publiques, l’inflation a atteint 50% tandis que la monnaie locale a plongé de plus 50% depuis début 2022.

Pour tenter de remettre à flot les finances publiques, le gouvernement ghanéen a conclu, le 12 décembre dernier, un accord préliminaire avec le FMI sur un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars, en contrepartie d’un programme de réformes visant notamment à « rétablir la stabilité macroéconomique ». L’institution financière multilatérale avait cependant estimé que la dette du Ghana n’était pas viable et a invité les autorités à procéder à une restructuration de cette dette pour bénéficier du plan de sauvetage. Le Ghana a officiellement demandé, dans ce cadre, à ses créanciers bilatéraux officiels une restructuration de sa dette au titre du Cadre commun du G20.

Accra a également annoncé la clôture d’un programme d’échange de la dette intérieure, avec une participation de plus de 80% des détenteurs des obligations domestiques éligibles.

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