De très nombreux cinéphiles n’ont pas pu avoir accès mardi soir, à la salle du ciné Neerwaya pour voir le seul film burkinabé en lice pour l’étalon d’or à la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), Sira, réalisé par Apolline Traoré.

« Je suis un peu déçue parce que je ni pas pu rentrer. Je m’attendais à voir le film. Depuis ce matin, j’avais cela dans ma tête. Quand je suis arrivée, j’avais vu qu’il y a beaucoup de monde et bon, je repars avec le cœur lourd. Je veux pleurer », a dit la cinéphile, Madame Rachidatou Bondé.
Notons que certains ont pris d’assaut mardi 28 février 2023 la cour et les environnants du ciné Neerwaya pour suivre le film Sira de Apolline Traoré.
Selon la cinéphile Ange Nacoulma, le comité d’organisation devrait faire en sorte que les places disponibles soient égales au nombre de tickets vendus.
« La salle est bondée, on peut même plus s’arrêter et il y a plus de monde dehors qu’à l’intérieur. Et tous les Burkinabés veulent suivre le film finalement. Et j’imagine que demain ça sera pareil. D’autant plus que la salle de Ciné Burkina est encore plus petite », a-t-elle regretté.
Ange Nacoulma a aussi noté que les Burkinabè sont engagés à soutenir l’unique œuvre en compétition pour l’étalon d’or et invite le comité d’organisation à bien vouloir ouvrir plusieurs sites pour désengorger le surnombre et donner du bonheur à tous les amoureux du cinéma.
Naon Sayouba, accompagné de ses amis et nièces, dit être surpris d’apprendre qu’il n’y a plus de place dans la salle de projection du film Sira.
« On vient d’apprendre que la salle ne peut prendre que 1000 personnes et plus de tickets ont été vendus pour le même film », a-t-il déploré.
M. Naon a indiqué que, depuis 2009, il est toujours présent à chaque édition du FESPACO et lance un appel aux organisateurs afin de corriger les imperfections pour la beauté du festival.
Quant au réalisateur Mamadou Badolo, il a également souhaité qu’il y ait plus de rigueur dans l’organisation afin d’éviter que des gens sèment le désordre dans les rangs.
« Ce soir, tout n’a pas marché parce que j’ai laissé mon travail à 17h et j’étais là à 19h. J’ai pris le rang jusqu’à la porte et on me dit que la salle est pleine. C’est le seul film que j’avais prévu de suivre. Vu le temps que j’ai pris, on m’a bousculé, je suis un peu découragé », a-t-il expliqué.
Notons que la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou se tient du 25 février au 4 mars 2023 sous le thème : « Cinémas d’Afrique et culture de la paix ».

Agence d’information du Burkina