L’expert en communication, Seydou Dramé a estimé samedi, au cours d’une session de sensibilisation sur le traitement de l’information « que tout ce qui nuit à l’Etat, profite à l’ennemi ».

« L’information que nous croyons maîtriser reste un couteau à double tranchant. Servir et desservir l’Etat, il va sans dire que tout ce qui nuit à l’Etat profite à l’ennemi », a déclaré samedi, l’expert en Communication et en Droit des médias, Dr Seydou Dramé.

Dr Seydou Dramé s’exprimait, le samedi 15 avril 2023, à Ouagadougou lors du symposium provincial des web-activistes du Kadiogo, placé sous le thème « quelle communication en temps d’insécurité et de guerre, cas du Burkina Faso ».

Il a indiqué qu’il faut se soumettre à l’ordre donné par les lois du Faso et au regard du contexte national qui appelle à une conscience élevée du rôle de chaque citoyen, dans la défense de la patrie en danger.

« La guerre, ce n’est pas seulement l’affaire des militaires et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), c’est l’affaire de chacun et de tous, du cordonnier, du guérisseur du village, du boutiquier, de celui qui possède un smartphone ou tout autre moyen d’information » a-t-il ajouté.

L’expert en Communication et en Droit des médias, Seydou Dramé a appelé les web-activistes, à revisiter leur conscience, à mettre l’accent sur l’autocensure dans le traitement de l’information pour l’amour du Burkina Faso.

Il s’est interrogé sur la nécessité de la liberté de presse si on ne peut plus en jouir et l’exercer librement en allant en reportage dans certaines parties du pays. Selon lui, les conditions pour l’exercice de toutes les libertés dont « nous avons la jouissance », c’est la paix et la sérénité.

Pour le porte-parole des journalistes menacés, Dr Harouna Louré, les web-activistes doivent se documenter, aller à la source de l’information pour communiquer dans l’intérêt de la nation et ne pas chercher à embellir une situation.

Il a également appelé les communicants, les journalistes et propagandistes à privilégier l’intérêt de la nation avant de porter l’information à la disposition du public.

Photo : Minute.bf

Agence d’information du Burkina Faso