Dans son discours prononcé à l’occasion de la 28ème édition de la Journée de la concorde nationale le 24 avril 2023 à Tchintabaradem, dans l’Est du Niger, le Général de division nigérien, Mahamadou Abou Tarka, président de la Haute autorité à la consolidation de la paix (HACP), s’en était pris aux choix stratégiques du Mali et du Burkina dans la lutte contre les groupes terroristes.
Selon lui, à l’inverse du gouvernement du Niger qui a engrangé de bons résultats avec le soutien d’alliés français, allemands, américains, italiens, espagnols, mais aussi africains au sein de la CEDEAO et de l’UA, des Nations Unies, ceux du Mali et du Burkina, "dans leur fuite en avant pour garder un pouvoir arraché de force, se sont isolées de la communauté internationale et ne reçoivent plus aucun soutien. Ni miliaire, ni financier. Elles se gargarisent de slogans creux et font la guerre à coup de communiqués mensongers et de propagande sur les réseaux sociaux. Le réveil n’en sera que plus douloureux".
Une sortie pour le moins malheureuse au moment où les pays du Sahel ont besoin de renforcer leur coopération dans le combat contre les groupes terroristes qui sévissent dans la sous-région ouest-africaine.
Selon l’AIB qui cite une source diplomatique, le gouvernement burkinabè a réagi en estimant que le général nigérien "avait un besoin avéré de mise à niveau sur l’évolution du contexte sécuritaire actuel au Burkina Faso et dans le Sahel et sur l’histoire des deux pays ». La même source diplomatique considère que les propos du Général Mahamadou Abou Tarka « ne sauraient avoir la caution des frères nigériens qui à n’en pas douter, ne se reconnaitront ni à travers sa teneur, ni à travers le style utilisé".

Kaceto.net