A la tribune de l’OIT, le Burkina Faso a dénoncé mercredi à nouveau, le manque d’assistance de la communauté internationale dans sa lutte acharnée contre des groupes armés terroristes qui l’assaillent depuis huit ans.

« Le Burkina Faso, au nom des mêmes Conventions de solidarité et d’assistance ratifiées dans le monde (dont 44 Conventions au niveau de l’OIT), exige cette solidarité pour protéger ses populations ; cet appel est presque resté sans grand écho et pire, le minimum que le gouvernement burkinabè se débat pour obtenir à la sueur du front de ses propres fils, est cyniquement bloqué », a indiqué mercredi le ministre burkinabè en charge du Travail Bassolma Bazié.
M. Bazié s’exprimait à Genève, lors de la 111eme session de la Conférence internationale du travail, selon un discours transmis à l’AIB par son service de communication.
Il emboite les pas du Premier ministre Me Apollinaire Kyelem qui a affirmé le 30 mai 2023, devant les députés burkinabè, que des partenaires traditionnels ont refusé de fournir au Burkina des armes et ont dissuadé d’autres de le faire, alors que le pays fait face à des terroristes depuis huit ans.
« Et c’est lorsqu’il y a des massacres que les tympans jadis bouchés se débouchent, les langues liées se délient et les moyens introuvables s’obtiennent pour annoncer l’arrivée des médecins après la mort ! », a pesté Bassolma Bazié du haut de la tribune de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Le ministre Bazié a également affiché son irritation parce que les partenaires traditionnels considèrent les civils (VDP) engagés aux côtés des Forces armées comme des milices auxquels ils refusent des armes, au nom des lois de leurs pays.
« Au Burkina Faso, les filles et fils, face à une situation de non-assistance à personnes en danger sont déterminés à s’engager et sont formés par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour s’assumer de façon sacrificielle afin de défendre leur patrie en péril.
Ce sont ces vaillants Burkinabè appelés Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) que certains « partenaires traditionnels qualifient de milices » or, sous les yeux de tous et toutes, dans une contrée proche de là (Ukraine, NDLR), des Kalachnikovs sont fournis à des électriciens qui se transforment en conducteurs de chars pour disent-ils, défendre aussi leur pays : eux, par contre sont qualifiés de combattants et de patriotes ! », a poursuivi Bassolma Bazié.
Pour l’autorité, le Burkina Faso n’est pas à la tribune de l’OIT pour pleurnicher aux yeux du monde et exhiber ses souffrances et plaies, mais pour montrer entre autres, la solidarité et la résilience de ses populations, résolument engagées à s’assumer jusqu’à la victoire dans la défense ferme des terres de leurs ancêtres.

Agence d’information du Burkina