Martin Tinga Sawadogo a été auditionné aujourd’hui durant plus de six (6) heures par la brigade de recherche de la gendarmerie de Ouagadougou. Une audition qui fait suite à une plainte déposée par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCIBF) pour « diffamation, injures publiques et diffusion de fausses informations ».

La CCIBF a finalement décidé de donner une suite judiciaire aux échanges aigres-doux qu’elle a eus récemment sur les réseaux sociaux avec cet opérateur économique évoluant dans le secteur des BTP et très actif sur la toile.
Le 3 juin, dernier, sur sa page Facebook, il avait indiqué que la Chambre de commerce qui a été instituée par la France « gère un pactole de plus de 300 milliards de F CFA par an en toute discrétion » ainsi que « des infrastructures construites sur fonds publics telles que Ouaga Inter, BVA1-2, le port sec de Bobo, des écoles de formation, des centres financiers, etc. »
Pis, selon toujours Tinga Martin Sawadogo, c’est la CCIBF qui gère la plateforme SYLVIE de la douane, les terminaux portuaires du Burkina au Togo, Bénin, Ghana, Côte d’Ivoire », le tout dans l’opacité totale, car n’ayant pas « de compte à rendre au trésor public comme les autres EPE ». Chose assurément incroyable, on y apprend que le titre foncier du siège de la CCIBF est au nom de la …France.
Des accusations que la CCIBF avait balayées du revers de la main dans une « mise au point » publiée le 5 juin. L’institution chargée de la promotion du secteur privé au Burkina avait rappelé que Tinga Martin Sawadogo avait échoué aux élections consulaires de 2016, mais avait été par la suite nommé chargé de mission du président de la CCIBF, puis comme administrateur représentant la Chambre au sein du conseil d’administration de l’Ecole nationale des douanes. Deux postes dont il a démissionné quelques années après avant de créer en 2020 une association dénommée « Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso ».
Attraits en justice, lui et ses camarades condamnés le 14 mai 2020 sous astreinte « à cesser immédiatement l’usage de la dénomination « Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso ».
La nouvelle séquence judiciaire qui s’ouvre n’est donc que le dernier épisode d’un différend qui oppose les deux parties.
Laissé libre après son audition, Tinga Martin Sawadogo devrait être à nouveau entendu demain à la gendarmerie.
Affaire à suivre

Kaceto.net