Décédé le 13 juillet 2023 à l’âge de 69 ans, à Paris, le Colonel Pierre Ouédraogo, a été élevé, à titre posthume, par le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm, à la dignité de Grand Officier de l’Ordre de l’Etalon, ce mardi 25 juillet 2023, au Mémorial Thomas Sankara, à Ouagadougou, devant des membres de sa famille, du Gouvernement burkinabè, et d’illustres personnalités.

« Feu colonel à la retraite Ouédraogo Pierre, au nom du Président du Faso et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, nous vous élevons à la dignité de Grand Officier de l’Ordre de l’Etalon, à titre posthume », ces mots empreints de solennité, prononcés par le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, viennent couronner la reconnaissance de la Nation à un de ses dignes fils.
Des témoignages, l’on retiendra que l’illustre disparu fut un homme intègre, et un fidèle compagnon du capitaine Thomas Sankara. Il a toujours dit son opposition à l’infamie, à la traitrise, en restant fidèle aux idéaux de la Révolution. Ainsi, il a grandement contribué à la perpétuation de la mémoire du père de la Révolution, le capitaine Thomas Sankara.
Surnommé « Pierre CDR », par ses compagnons de lutte, le colonel Pierre Ouédraogo, est une des figures emblématiques de la révolution d’août 1983.

Capitaine au moment de la période révolutionnaire, il a été Secrétaire général des Comités de défense de la Révolution (CDR), sous le capitaine Thomas Sankara.
Après l’assassinat du père de la Révolution burkinabè, le 15 octobre 1987, Pierre Ouédraogo a été arrêté et détenu du 17 octobre 1987 au 17 mai 1988, avant d’être libéré et radié de l’armée, pour être reversé comme enseignant affecté à Fada N’Gourma, dans la région de l’Est.
Ingénieur en communication de formation, l’ancien CDR a également occupé divers postes de responsabilités à l’Office national des télécommunications (ONATEL) et à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), comme Directeur de la Francophonie numérique.
Pierre Ouédraogo était jusqu’à sa mort, président du Comité international Mémorial Thomas Sankara (CIM-TS).
L’on se souvient qu’à ce titre, il avait transmis, le 15 octobre 2022, le flambeau de la Révolution, au Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, et à travers lui, à toute la jeunesse burkinabè.
Au regard de tous ces faits, le CIM-TS lui a décerné une attestation de satisfaction et de reconnaissance pour son combat et sa contribution à la pérennisation de la flamme révolutionnaire, ainsi que sa fidélité au Président Thomas Sankara.

Pierre Ouédraogo a également été un témoin clé dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara.
A l’issue de la présente cérémonie, il a bénéficié d’une messe d’absoute à la Paroisse cathédrale « Notre dame de l’Immaculée Conception », suivie de son inhumation au Cimetière municipal de Gounghin, à Ouagadougou.

DCRP/Primature