"Les motifs de la demande en annulation sont fondés sur des faits de mauvaise gouvernance", affirme le Réseau national de lutte contre la corruption (REN LAC) dans un communiqué publié le 25 juillet par son comité exécutif. L’association de lutte contre la corruption justifie sa position en indiquant qu’elle " dispose d’informations faisant état de la mise en examen de monsieur TRAORÉ Adama devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouagadougou pour des faits entre autres de corruption, de surfacturation dans les marchés publics, de commerce incompatible et de blanchiment de capitaux".

La nomination de Adama Traoré le 6 juillet en conseil des ministres au poste de Directeur général de l’ONEA a été rapidement remise en cause dès le 10 juillet par la coordination CGT-B de l’ONEA qui le soupçonne d’être impliqué dans des malversations alors qu’il était le directeur des marchés publics de la société. La CGT-B estime par ailleurs inopportune cette nomination d’autant qu’elle intervient au moment où l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat/lutte contre la corruption (ASCE/LC est en train de conduire un audit de la gestion 2019-2021, période qui concerne sa gestion.
Depuis lors, le gouvernement a entrepris des concertations avec les syndicats et a indiqué qu’il prendra ses responsabilités si des éléments de preuve de mal gouvernance lui sont apportés.

Kaceto.net