La Fédération burkinabè de football (FBF) a tenu samedi à Ouagadougou, son Assemblée générale (AG) ordinaire pour rendre compte de sa gestion du football et donner des perspectives pour des résultats probants, a-t-on constaté sur place à son siège.

Le président de la Fédération burkinabè de football Lazare Banssé qui a dirigé les travaux a fait savoir que « les problèmes du football sont immenses, la passion est aussi grande au niveau des acteurs. De façon globale, ils se posent la problématique du développement de notre football qui a pris une certaine envergure aujourd’hui. Nous sommes à la croisée des chemins entre les clubs de toutes les catégories : que ça soit la Ligue 1, la Ligue 2, la Ligue 3, les Féminins, on sent une grande volonté de faire bouger les lignes pour avancer dans notre football ».

Pour lui, cela démontre « de la vitalité pour notre football ». Il a dit avoir pris en compte toutes les préoccupations pour faire avancer les choses.

Le point sur lequel il y a eu plus de débats est la retenue des 25% de la bourse accordée aux clubs par le Ministère en charge des sports pour l’organisation des championnats de petites catégories. Certains clubs souhaitent qu’on leur restitue cet argent alors que la décision de l’utiliser pour le championnat des jeunes a été prise en 2017 lors d’une réunion tripartite entre le Ministère en charge des sports, la Fédération et les clubs, à écouter le président Banssé.

« Ce n’est pas l’argent de la Fédération. Nous ne sommes que des intermédiaires et nous allons poser le problème au ministère en charge des sports et la décision sera prise à ce niveau. Mais ce que les gens doivent comprendre, c’est que la relève aussi reste quelque chose d’important. La preuve aujourd’hui c’est qu’au niveau des U20, des U17, nous avons des résultats. Moi je milite pour qu’on continue d’organiser les championnats des jeunes et peut-être trouver une autre clé de répartition au niveau de la bourse en accord avec les clubs pour éviter cette fronde », a analysé le président la FBF.

L’autre point d’achoppement était la mise en place de la commission électorale où certains ont estimé qu’il fallait faire une élection pour la mise en place des membres sur la liste des candidats. Ce qui fut fait. Mais le Lazare Banssé explique que « nous avons lancé un appel à candidature pour la commission électorale, nous avons enregistré des candidatures et nous avons retenu une liste de candidats. C’est donc cette liste qui va constituer la prochaine commission électorale pour les élections à venir pour ce qui concerne le président de la Fédération et le comité exécutif ».

Union sacrée autour des Etalons pour remporter la CAN 2023

Ce qui tient à cœur le président du Comité exécutif (Comex) de la FBF, c’est la « la CAN que nous allons jouer en Côte d’Ivoire et la Coupe du monde des U17 ».

Pour Lazare Banssé, « il faut qu’on puisse aller en Côte d’Ivoire avec de très grandes ambitions. Je souhaite une union sacrée autour des Etalons. Ça se joue en Côte d’Ivoire qui est un peu comme chez nous. Le public sera certainement avec nous parce que nous avons beaucoup de compatriotes là-bas. On peut se permettre de rêver, remporter la CAN. Il y aussi le mondial. Depuis 11-12 ans, nous revenons au mondial des cadets. C’est une grosse échéance pour nous et J’espère que les jeunes de Brahima Traoré (coach des U17 burkinabè : ndlr) feront une belle prestation au cours de ce mondial » en Indonésie.

Le Burkina Faso n’a pas de stades homologués pour que les équipes burkinabè en compétition internationale jouent à domicile. Le président Banssé a soufflé que, « il y a des pistes pour qu’en dehors du stade du 4 Août, on ait d’autres stades. Il y a un projet concernant Koudougou. Il est question de construire un stade de 15 000 à 20 000 places. Si les choses vont bien on aura de bonnes nouvelles d’ici-là ».

L’AG a longuement débattu sur le football masculin occultant presque le football féminin. Et pour l’entraineur des Etalons dames Pascal Sawadogo dirigeant d’un club féminin, « les débats du football masculin ont dominé les débats. J’ai fait un cri de cœur vers la fin parce qu’il y a de l’espoir au féminin. Il y a quelques problèmes qui minent le football féminin comme le problème d’effectif.

On joue avec 10 clubs et on veut aller à 14 alors qu’il y a des équipes qui n’ont même pas 20 joueurs pour toute la saison. Avec les blessures, les suspensions, les maux de bas-ventre, les études, comment on peut gérer. Du coup, il y aura la quantité mais pas forcément la qualité. L’autre souci c’est le transfert des joueuses. Tout le monde veut les bonnes joueuses mais n’est pas prêts à en former. Les plus gros ont tendance à bouffer les plus petits ».

Mais il reconnait que dans cette Assemblée générale « les gens ont eu le temps de s’exprimer et quand les gens arrivent à s’exprimer c’est déjà un début de solutionnement. C’était un bon exercice pour tout le monde ».

Le président Banssé a annoncé que le championnat national de football de première division, la Ligue débutera le 1er septembre prochain. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur général des sports Alexandre Yougbaré.

Agence d’information du Burkina