Les groupes de défense chinois tentent de profiter des sanctions imposées à leurs concurrents russes et du recul de l’influence de la France en Afrique de l’Ouest pour augmenter leurs parts de marché dans la région.

Le groupe de défense chinois China North Industries Corporation (Norinco) a ouvert un bureau de vente dans la capitale sénégalaise Dakar pour soutenir son expansion commerciale en Afrique de l’Ouest, a rapporté le quotidien chinois South China Morning Post. A travers ce nouveau bureau, il entend répondre à la demande croissante de matériel militaire la région, notamment dans des pays tels que le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la Guinée où des juntes ont pris le pouvoir ces dernières années.

Selon certains experts, Norinco et les autres marques chinoises de l’armement cherchent à augmenter leurs parts de marché en Afrique alors que guerre en Ukraine a considérablement réduit la capacité de la Russie à approvisionner les pays du continent. Dans le même temps, ces groupes tentent de profiter de recul de l’influence de la France en Afrique de l’Ouest pour mieux se positionner sur ce marché.

« L’ouverture du bureau de vente de Norinco à Dakar vise essentiellement à augmenter les ventes d’armes en Afrique de l’Ouest, en particulier à la lumière des lourdes sanctions imposées aux entreprises de défense russes et du sentiment anti-français croissant dans la région, qui pourrait compliquer le rôle de la France en tant que premier partenaire militaire de bon nombre des pays de la région », a souligné Paul Nantulya, chercheur spécialiste de la Chine au Centre d’études stratégiques pour l’Afrique (CESA), un organisme rattaché au département de la Défense des USA.

A noter que Norinco dispose déjà de bureaux en Afrique du Sud, au Nigeria et en Angola.

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