La deuxième phase de l’assurance maladie universelle des travailleurs du Burkina, sera financée à hauteur de 2 milliards de FCFA et devrait couvrir 3 millions 300 mille travailleurs des secteurs public et privé y compris les acteurs de l’économie informelle, d’ici à 2025, a appris l’AIB lundi.

« D’un coût estimé à 2 600 000 d’euros soit près de deux milliards de FCFA, la deuxième phase du projet ‘’Bâtir des socles de protection sociale pour tous’’. vise à finaliser les paramètres techniques du régime d’assurance maladie universelle sur la base d’un consensus national et enfin entamer son opérationnalisation », a affirmé la cheffe de coopération de l’Ambassade du Royaume de Belgique, Marie-Goretti Nyirarukundo.

Selon elle, la protection sociale est un droit humain fondamental et non un privilège réservé à quelques-uns. C’est un des instruments les plus efficaces pour combattre la pauvreté.

« Cette protection sociale ne se limite pas à une simple politique gouvernementale, c’est une fondation solide pour l’égalité des chances, c’est aussi un symbole d’un engagement envers la dignité humaine, la justice sociale et l’équité », a-t-elle ajouté.

Marie-Goretti Nyirarukundo a indiqué que la seconde phase vise à consolider les acquis de la première phase qui a permis d’engranger des résultats importants entre autres les bases solides surtout au niveau juridique sur lesquelles construire un régime d’assurance maladie universelle opérationnel et durable au Burkina Faso.

Marie-Goretti Nyirarukundo s’exprimait, le lundi 28 août 2023 à Ouagadougou, lors du lancement de la deuxième phase du projet « Bâtir des socles de protection sociale pour tous », en présence du ministre de la fonction publique du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié.

« Selon l’esprit de la convention 102 de l’Organisation internationale du travail (OIT), chaque Etat devrait prendre des dispositions visant à protéger ses populations des difficultés économiques et sociales pouvant résulter d’une maladie, de la maternité, d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle, du chômage, de l’invalidité, de la vieillesse et du décès », a renseigné le ministre en charge de la Fonction publique Bassolma Bazié.

M. Bazié a rassuré que l’opérationnalisation du régime d’assurance maladie universelle reste une priorité pour la Transition, avec comme première cible, 15% de la population soit 3 300 000 travailleurs des secteurs public et privé y compris les acteurs de l’économie informelle, couverts d’ici à 2025.

Il a par ailleurs exhorté toutes les parties prenantes à la mise en œuvre du projet, à s’approprier les différentes articulations des actions du projet et à s’y investir pleinement afin de faire du projet une réussite au Burkina Faso.

« Le Gouvernement ne ménagera aucun effort en vue du renforcement de l’accessibilité des services de santé à tous, notamment par le biais de l’opérationnalisation de l’assurance maladie universelle et la promotion des mutuelles sociales », a-t-il rassuré.

« Nous avons une responsabilité commune de faire en sorte que l’assurance maladie soit une réalité pour tous les Burkinabè quels que soient leurs niveaux de revenus », a indiqué le directeur de l’Organisation internationale du travail (OIT), Fréderic Lapeyre.

Selon lui, la phase 1 du projet avait pour objectif le renforcement de la protection sociale à travers l’extension de la couverture santé aux travailleurs de l’économie informelle. Il a apporté un appui pour le démarrage du régime d’assurance maladie universelle.

« Pour la mise en œuvre de cette deuxième phase du projet, il s’agira globalement de finaliser et d’approuver les paramètres techniques et financiers du régime, de développer des outils et procédures adaptés, de renforcer les capacités des acteurs et institutions, d’engager le processus de contractualisation avec l’offre de soins et d’appuyer la communication et la sensibilisation des acteurs », a-t-il fait savoir.

Agence d’information du Burkina