En vue de doper sa production nationale de caoutchouc, la Côte d’Ivoire a adopté des mesures incitatives spécifiques aux investissements réalisés dans le secteur de l’hévéa. Le pays vient d’inaugurer une usine de transformation d’un coût de 32 millions USD.

La Côte d’Ivoire a inauguré une nouvelle usine de transformation de caoutchouc naturel à Soubre dans la région de Nawa. Dénommée LOETH, la nouvelle infrastructure est la 6ème du genre implantée dans le pays par la Société Africaine de Plantation d’Hévéa (SAPH).

Dotée d’une capacité de transformation de 60 000 tonnes par an, elle vise à renforcer la valeur ajoutée de la filière hévéicole, dans le cadre de la stratégie d’industrialisation initiée depuis plusieurs années par l’État ivoirien. Au total, 32 millions USD ont été investis dans le projet qui a entre autres pour but de maximiser le potentiel des zones de Soubré, Guiglo, Man, Daloa, Issia et Gagnoa, qui constituent un pôle stratégique de la production ivoirienne de caoutchouc naturel.

« Le Gouvernement s’est fixé comme objectif de consolider les acquis et d’amorcer une nouvelle phase de développement de la filière (du caoutchouc). Il s’agira à cet effet d’assurer la 1ère transformation de la totalité de la production de caoutchouc naturel d’ici la fin de l’année 2024, et de parvenir à la 2ème transformation, afin de générer davantage de valeur ajoutée » a déclaré Emmanuel Tra Bi, représentant du ministre ivoirien de l’Industrie Souleymane Diarrassouba.

« Les capacités installées sont passées de 530 000 tonnes en 2017 à plus de 1 400 000 en 2023. L’évolution positive de la situation au niveau de l’installation des unités de transformation du caoutchouc rassure le Gouvernement quant à son objectif de retrouver le niveau d’antan, à savoir la transformation de la totalité de la production de fonds de tasse et de stopper ainsi l’exportation des fonds de tasse » ajoute-t-il.

Pour rappel, dans le cadre de son plan national de développement, le gouvernement ivoirien a identifié 7 axes prioritaires, particulièrement dans l’agro-industrie. La nouvelle usine est une concrétisation des mesures incitatives prises pour soutenir la production et la transformation de matières premières agricoles, accentuant la compétitivité des entreprises locales et encourageant la transformation sur place.

Notons que plus de 400 emplois directs et indirects sont attendus dans le cadre du nouveau projet, dont 320 sont déjà effectifs, avec une représentation féminine de plus de 20%.

ECOFIN