Après la Cour européenne des droits de l’homme, la France vient d’annuler l’extradition de François Compaoré vers le Burkina

C’est désormais "Tranquilos" pour François Compaoré qui était sur le point d’être extradé vers le Burkina Faso pour répondre de son implication supposée dans l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo et ses trois compagnons le 13 décembre 1998.
Le 13 décembre dernier, le premier ministre français, Elisabeth Borne a signé un décret annulant le décret ministériel de 2020 autorisant l’extradition de François Compaoré vers le Burkina. Exactement le même jour que la Cour européenne des droits de l’homme qui a confirmé l’arrêt qu’elle avait pris le 7 septembre 2023 suspendant l’extradition parce qu’elle violerait l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, lequel stipule que « nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou [à des] traitements inhumains ou dégradants ».
Selon l’Agence France presse (AFP), le président de la chambre des extraditions de la cour d’appel de Paris a justifié cette décision par le fait que "le contexte a changé", faisant allusion aux deux coups d’Etat successifs qu’a connus le pays en janvier et septembre 2022.

François Compaoré avait été arrêté le 29 octobre 2017 à l’aéroport de Paris Roissy à sa descente d’avion en provenance d’Abidjan en vertu d’un mandat d’arrêt international qui avait été lancé contre lui par la justice burkinabè. Depuis lors, il est sous contrôle judiciaire et vit en France. "Il n’a plus aucune procédure en cours" et rien ne justifie son placement sous contrôle judiciaire" a commenté son avocate, Me Clara Gérard-Rodriguez.

Kaceto.net