L’auteur du point de vue ci-dessous, revient sur l’affaire qui, on s’en souvient, avait défrayé la chronique au pays des Hommes intègres. Selon lui, avec le non-lieu dont vient de bénéficier le principal accusé, en l’occurrence Inousssa Kanazoé, on peut conclure que « la cabale orchestrée contre l’homme d’affaires n’a pas marché ».
Lisez plutôt pour en savoir davantage !

Le 19 avril 2017, sur la plus grande avenue de Ouagadougou, Kwame N’Krumah, l’opérateur économique, Inoussa Kanazoé, PDG de Cimmétal group et 5 de ses collaborateurs, ont été arrêtés par des éléments de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo. Leurs bureaux ont été scellés. L’affaire a vite fait le tour de la capitale burkinabè. C’était la première fois qu’un magnat de l’économie burkinabè est arrêté de façon spectaculaire par une cohorte de gendarmes.Par la suite, lors d’une conférence de presse animée par le parquet, le 24 avril 2017, le procureur du Faso a porté à l’attention de l’opinion nationale, les faits qui sont reprochés à Inoussa Kanazoé. Faux et usage de faux en écriture de commerce, abus de confiance, blanchiment de capitaux, fraude fiscale, tromperie de consommateur et usage frauduleux de numéro IFU. Tels sont les faits suffisamment graves pour lesquels les 5 collaborateurs de Inoussa Kanaozé et lui-même ont été écroués à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou pendant un (1) mois. Ils doivent leur liberté provisoire, intervenue les 24 et 29 mai 2017, à la caution de 840 millions de F CFA en tout, qu’ils ont déposée.Le 20 juillet 2018, du nouveau dans l’affaire. En effet, le principal concerné, Inoussa Kanazoé, bénéficie d’un non-lieu et du remboursement de la caution de 700 millions de F CFA qu’il avait déposée. 15 mois après le déclenchement de l’affaire Kanis qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, il y a eu un dénouement heureux pour le patron de CIMFASO, principale entreprise qui était épinglée dans cette affaire. On ne peut manquer de relever que c’est suite au divorce avec Moussa Koanda, actionnaire de CIMFASO, qu’un rapport d’expertise a été fait sur la gestion de la cimenterie. Le reste, on le connaît. Des tabloïds ont publié dans leur manchette ce qui a été présenté comme le scandale financier de l’année, avec une escalade de publications comme pour enfoncer le couteau dans la plaie.Aujourd’hui, on en vient à regretter tout le temps perdu dans cette affaire, même si elle a été utile pour laver définitivement l’opérateur économique, Inoussa Kanazoé, de tout soupçon de fraude fiscale. Mais, avait-on vraiment besoin de ce ramdam médiatique et judiciaire pour résoudre un problème qui n’en était pas un en réalité ? Que de dignité et d’honneur effilochés, que de contrats perdus du fait de l’impact négatif de l’affaire ! Bref, prétendre mesurer les conséquences fâcheuses de cette affaire, c’est un peu partir en dériveur dans le triangle des Bermudes.En fin de compte, la cabale orchestrée contre l’homme d’affaires n’a pas marché, peut-on légitiment conclure. Le différend entre Inoussa Kanazoé et Moussa Koanda avait été réglé par des accords financiers et surtout devant des autorités religieuses. L’un des éléments les plus surprenants de cette affaire a été le rapport d’expertise présenté en son temps comme le bréviaire de la Justice. Il se trouve que l’expert-comptable qui n’est même pas assermenté par la justice burkinabè, a travaillé sous les ordres de Moussa Koanda. Les règles basiques de déontologie et d’éthique ont été bafouées dans ledit rapport. Ceux qui y ont puisé pour faire « éclater la vérité » avaient tout faux puisqu’il était truffé d’erreurs ou disons-le, de mensonges grossiers. Aussi, à cause du protocole d’accord signé entre les deux parties devant un notaire, CIMFASO n’avait pas jugé opportun d’attaquer le rapport. C’était mal connaître les intentions de la partie adverse qui voulait en découdre avec Inoussa Kanazoé. Assurément, c’est l’empire de l’opérateur économique fort d’une dizaine de sociétés, qui courait le risque de s’écrouler. Etait-ce le vœu de ses détracteurs ? Il faut être incrédule pour ne pas le croire.Les détracteurs de Inoussa Kanazoé ne s’avoueront certainement pas vaincus. Mais espérons qu’ils se rendront à l’évidence qu’ils ont perdu la guerre. Ils devraient prendre acte de la décision de justice que de continuer à ergoter. En effet, dans un Etat de droit, la justice est le dernier rempart pour tout citoyen, qu’il soit riche ou pauvre. Ils feraient mieux de redonner au groupe CIMMETAL group la tranquillité nécessaire pour développer ses activités et partant, booster le développement du Burkina Faso. En dépit de toute cette grande distraction orchestrée dans des officines mafieuses, l’heure a sonné pour la fin de la récréation. Bon vent à CIMMETAL group qui, malgré l’adversité, est resté debout.
CIMMETAL group est composé d’une dizaine de sociétés. Il s’agit, entre autres, de Kanis Commodities, Kanis international, Kanis Logistic, CIMFASO, CIMASSO, CIMIVOIRE en construction, CIMMETAL, ADEFA, SOCOCIM, SOCOGED, EKIF, SIFA et SOKAF. Le groupe intervient dans la fabrication du ciment, la métallurgie, mais aussi dans le commerce international et le négoce, à travers l’importation de riz et de sucre, le transport de marchandises des ports vers le Burkina Faso.

Jean-Paul SAWADOGO
*Article initialement publié dans le journal Le Pays