Après quelques mois d’accalmie dû à la pandémie de la COVID-19, les organisations syndicales regroupées au sein de la Coalition confédération générale des Travailleurs du Burkina (CGT-B) reprennent du service. Ils ont donné leur mode action hier 18 juin à la bourse de travail de Ouagadougou, lors d’une Assemblée générale.

C’est le secrétaire générale de la FSYNTER, Souleymane Badiel, qui au nom des syndicats de l’éducation en lutte, a ord d’abfait le point des revendications au niveau des travailleurs de ce secteurs. Dans son allocution, il a affirmé qu’à ce jour, environ 80% des agents qui ont vu leur salaire suspendu au mois de mars ont été rétablis.
« À la date du 10 avril, environ 73 800 000 FCFA ont été collectés pour aider les agents qui ont vu leur salaire suspendus », a t-il ajouté.
L’Ag d’hier a été l’occasion de remobiliser les troupes et ranimé la flamme du combat contre certaines mesures prises par le gouvernement, notamment l’application de l’IUTS. Et pour reprendre les hostilités avec le gouvernement, la coalition compte tenir des meetings le samedi 04 Juillet sur toute l’étendue du territoire. « Ces meetings vont permettre à notre coalition de connaitre l’engagement, la détermination ainsi que le niveau de mobilisation des travailleurs sur tout le territoire national », a expliqué Bassolma Bazié, porte-parole de la CGT-B.

Des meetings qui seront suivis d’une grève générale de 48 heures les 8 et 9 Juillet.
Selon Bassolma Bazie, ces actions à court terme visent à exiger des autorités la satisfaction de leur plateforme revendicative ainsi que l’arrêt des actes de répressions contre les syndicats.
Les batteries d’actions à moyen et à long terme, la coalition ne compte pas les dévoiler pour l’instant. « Nous sommes en train d’arriver, alors nous lançons un appel au gouvernement pour le signifier qu’il y a des dizaines de gouvernements qui se sont succédés dans notre pays, mais ils n’ont jamais pu mettre le mouvement syndical à genou », prévenu Bassolma Bazié. Pour lui, tous ceux qui signent des actes de révocation, des actes d’affectations seront appelés un jour à répondre devant l’histoire et les syndicats iront jusqu’à la victoire quelques soient les intempéries.

Du point de vue de la CGT-B, le gouvernement a brime les Burkinabè en "pillant les richesses, saccageant les libertés syndicales, accompagnant le privé à clochardiser les hommes de médias". Le Collectif exige l’’annulation du prélèvement de l’impôt unique (IUTS) sur les primes et indemnités des fonctionnaires du privé du parapublic et du public, l’instauration d’une bonne gouvernance dans notre pays, l’arrêt du pillage des ressources minières et le respect des libertés syndicales.
Des points déjà contenus dans la plateforme du 27 février adressée au gouvernement.

Frédéric TIANHOUN
Kaceto.net