Hué récemment au Cameroun à l’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations (CAF), Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), n’est décidément pas le dirigeant le plus adulé en Afrique. Son dernier discours sur le « futur du football », prononcé mercredi 26 janvier 2021 devant le Conseil de l’Europe, a débouché sur une perle : « organiser la coupe du monde tous les deux ans donnerait de « l’espoir » aux Africains et les dissuaderait de traverser la Méditerranée ». Depuis cet impair, le patron de la planète foot, via des agences de communication, se défend d’avoir parlé ainsi, invoquant à sa décharge des « propos mal interprétés ». Voici ce qu’il a dit lors de son discours de 15 minutes.

« ...Je comprends qu’en Europe, la Coupe du monde a lieu deux fois par semaine, parce que les meilleurs joueurs jouent en Europe », mais il convient de penser « au reste du monde (…) qui ne voit pas les meilleurs joueurs, qui ne participe pas aux compétitions de haut-niveau », a déclaré Infantino devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) à Strasbourg. Nous devons les inclure, nous devons trouver des moyens d’inclure le monde entier, de donner de l’espoir aux Africains afin qu’ils n’aient pas besoin de traverser la Méditerranée pour trouver peut-être une vie meilleure, mais plus probablement la mort dans la mer. Nous devons donner des opportunités, et nous devons donner de la dignité, non pas en faisant la charité, mais en permettant au reste du monde de participer« , a déclaré le dirigeant italo-suisse.

La polémique n’en finit pas d’enfler, Gianni Infantino multipliant les tweets et les tentatives d’expliquer des propos qu’il estime sortis de leurs contextes.

Le projet d’une coupe du monde tous les deux ans est farouchement combattue par les européens et les sud-africains mais soutenu par les 54 fédérations africaines de football.

F. afrik