Afin d’apporter une plus-value de l’exploitation de son or, le Burkina a lancé aujourd’hui 23 novembre 2023 la construction d’une usine de raffinerie du métal jaune. Les premiers lingots sont attendus en octobre 2024

Il est exactement 11 heures lorsque le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré armé d’une truelle et d’une brique pose de façon symbolique la première pierre de la première raffinerie d’or du Burkina qui devrait, selon Ismaël Siby, PDG de Marena Gold, une société malienne, chargée de la bâtir, comporter en son sein un magasin de stockage, une bijouterie ainsi que la Société nationale des substances précieuses (SONASP). Le tout sur une superficie de cinq (05) hectares sis au quartier Kossyam. Elle aura une capacité de transformation de 150 tonnes d’or par an avec plus de 100 emplois directs et plus de 5000 emplois indirects, estime Ismaël Siby. Il qui promet les premiers lingots d’or « made in Burkina » dans 11 mois.

"Transformons ce que nous produisons"

Avec 11 mines d’or d’où sortent plus de 57 tonnes du métal précieux, le Burkina Faso est sans conteste devenu un pays minier d’où l’impérieuse nécessité de maitriser aussi bien l’exploration que l’exploitation et la transformation de son or en vue d’en tirer un meilleur profit et réduire sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Une idée soutenue par l’ancien ministre des Mines Elie-Justin Ouédraogo pour qui « la raffinerie va permettre de maximiser les retombées de l’exploitation de l’or pour le Burkina Faso ».

D’autant que nos jours, l’or représente près de trois quarts des recettes d’exportations avec plus de 540 milliards de francs. L’idée de bâtir cette usine de raffinerie est de transformer ce que nous produisons pour marcher dans le sillage du leader de la révolution, le capitaine Thomas Sankara. Avec la Société Nationale des Substances Précieuses (SONASP), les orpailleurs artisanaux pourront désormais écouler leur or au Burkina Faso au lieu de l’écouler à l’extérieur, toute chose qui alimente le terrorisme. Dans ce même ordre d’idées, le Chef de l’Etat promet que très bientôt une usine de traitement de déchets verra le jour.
Très réjouies de voir leur quartier abriter un tel joyau en devenir, les populations de Kossyam à travers le chef coutumier ont vanté les qualités de bâtisseur du chef de l’Etat l’affublant même du surnom de "Manegr-Naaba", littéralement "le chef qui fait bien"

Soumana Loura
Kaceto.net