Le secteur minier burkinabé est un véritable poumon de l’économie nationale, représentant plus de 80 % des exportations et 16 % du PIB. Alors que la situation sécuritaire a réduit les recettes générées, le gouvernement multiplie depuis quelques mois les approches de solution.
Au Burkina Faso, le gouvernement a signé le 25 avril plusieurs contrats portant sur la cession de la mine d’or Inata et du projet de manganèse Tambao. Les droits détenus jusque-là par l’État sur ces actifs sont cédés à la société turque Afro Turk pour 30 milliards FCFA (50,5 millions $), dont 28 milliards FCFA pour le projet de manganèse, conformément aux décisions prises en Conseil des ministres début mars.
Selon le ministre burkinabé des Mines, Simon-Pierre Boussim, la signature des documents donne désormais la possibilité au nouveau propriétaire des projets de soumettre une demande de permis d’exploitation minière à ses services. L’actualisation des études de faisabilité et d’impact environnemental sera à cet effet nécessaire pour obtenir le précieux sésame.
Notons que la compagnie a également l’obligation de participer à la lutte contre l’insécurité dans le pays en assurant la protection des zones où elle va opérer. Le ministre des Mines a également demandé à Afro Turk son aide pour la construction de bases au profit des Forces de Défense et de Sécurité du Burkina, rapporte Lefaso.net.
Pour rappel, la production d’or à la mine d’Inata a commencé en avril 2010 grâce à la compagnie minière britannique Avocet Mining. Considérée à l’époque comme la 5ème plus grande mine d’or du Burkina, elle fut cédée en 2018 au groupe Baladji qui n’a pu reprendre la production jusqu’au retrait du permis par le gouvernement en 2021.
Quant au projet Tambao, il est réputé héberger plus de 100 millions de tonnes de minerai de manganèse. Son dernier propriétaire en date était la société Pan African Minerals qui a également perdu ses droits d’exploitation en 2018.
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