Deux chefs jihadistes de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) ont été arrêtés début juillet lors d’une opération conjointe des armées nigérienne et française dans la région de Tillabéri (ouest), près de la frontière avec le Burkina Faso, a appris lundi l’AFP de source sécuritaire nigérienne.
« Il s’agit de Abou Maryam dit +Zaïd+ et Sita Ousseini dit +Loukoumane+ qui sont deux chefs terroristes membres de l’EIGS très activement recherchés », a affirmé cette source haut placée.
Abou Maryam a été capturé « le 6 juillet » dans le secteur de Yatakala, et Sita Ousseini « le 7 juillet » près de Téra, deux localités proches de la frontalière du Burkina, a-t-elle ajouté.
Ils faisaient partie d’un groupe de « terroristes activement recherchés » par le Burkina Faso, « pour participation ou complicité dans la planification ou la conduite d’actes terroristes ».
Au Burkina, la tête de Zaïd avait été mise à prix à 150 millions de FCFA (plus de 228.000 euros) et celle de Loukoumane à 175 millions de FCFA (266.000 euros).
L’avis de recherche précisait que Sita Ousseini était Nigérien.
Des soldats nigériens et français mènent depuis plusieurs mois des opérations conjointes dans l’ouest du Niger, principalement dans la zone dite des « trois frontières » entre Niger, Burkina et Mali, selon les autorités militaires nigériennes.
Fin juin, au moins sept « terroristes » ont été tués et une cinquantaine d’autres « interpellés » dans ces opérations, d’après le bulletin du ministère nigérien de la Défense. D’importantes quantités d’armes, de munitions, de motos et d’explosifs avaient également été saisies, selon le ministère.
Le Niger, un des Etats les plus pauvres au monde, est confronté à ses frontières à des bandits armés ou des groupes jihadistes, Boko Haram et l’Etat islamique de la province ouest-africaine (ISWAP) dans l’est, Al-Qaïda et l’EIGS dans l’ouest.
Dans sa lutte contre les jihadistes, le Niger bénéficie du soutien de plusieurs pays occidentaux dont la France et les Etats-Unis, qui y ont des bases militaires. Quelque 1.500 soldats français y sont présents.
Agence France-Presse
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