Le projet de réforme du Conseil supérieur de la communication (CSC), l’institution chargée de la régulation des médias, était dans les tuyaux depuis quelques mois. On en sait désormais les grandes de la réforme qui vise, selon le gouvernement "à actualiser les textes encadrant le Conseil supérieur de la
communication en vue de pallier les insuffisances de la loi organique
n°015-2013/AN du 14 mai 2013 portant attributions, composition, organisation
et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication". La réforme lui permettra également " de fonder de nouveaux mécanismes de gouvernance en vue d’un
fonctionnement plus efficace et d’une réponse adéquate aux nouveaux défis
induits par la révolution numérique".
Le changement majeur dans le projet de réforme porte sur le mode de désignation du président du CSC. Désormais, il ne sera plus élu par le collège des conseillers, mais nommé directement par le chef de l’Etat. Par ailleurs, selon le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo, la nouvelle loi organique qui sera votée à l’Assemblée législative de transition (ALT) aura "vocation à réguler également les réseaux sociaux. Par exemple les profils ou pages Facebook d’au moins 5000 abonnés se verront appliqués les règles qui concernent la régulation des médias au Burkina Faso."
Autrement dit, les contenus des médias sociaux à forte audience seront traités comme des médias et leurs auteurs répondront devant le CSC, contrairement à la pratique actuelle où les dérapages étaient en charge par le parquet.

Kaceto.net