Le président du parti Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo est bien vivant. Le 19 février dernier, des images de lui et d’autres citoyens ont abondamment inondé les réseaux sociaux. En treillis militaire, armés de fusils de guerre on les voit se livrer à des exercices sous les ordres d’un instructeur.
Si les militants de son partis se disent rassurés de le voir vivant, ils désapprouvent le traitement qui est réservé à leur leader, un homme âgé de plus de 70 ans et "exigent de ses ravisseurs sa libération immédiate afin qu’il puisse rejoindre sa famille et bénéficier de soins convenables au regard de son état de santé".
Ce mercredi 21 février 2024 marque le 60è jour de détention de Dr Ablassé Ouédraogo, Président du Parti Le Faso Autrement, enlevé à son domicile le 24 décembre 2024 de retour d’un voyage à l’étranger par des individus se réclamant de la police nationale. Depuis, nous étions restés sans nouvelles de lui jusqu’à ce dimanche 19 février 2024, date à laquelle des informations sur lui sont apparues brusquement sur les réseaux sociaux.
A cette date en effet, une vidéo et des images de Dr Ablassé Ouédraogo et d’autres citoyens habillés en treillis militaire menant des manœuvres militaires armes en mains, sous les instructions de personnes hors du champ de la caméra ont circulé en boucle sur les réseaux sociaux. Ces images nous font maintenant savoir qu’il est entre les mains de l’armée et confirme que ce sont ses prises de positions sans filtre et salutaires pour la vie de la nation qui lui ont valu cet enlèvement.
Si nous nous réjouissons de ce signe de vie du Président de notre parti, le tout premier depuis son enlèvement, l’émotion est cependant grande au vu de cette vidéo présentant un homme de plus de 70 ans effectuer des manœuvres militaires sous la contrainte et sous les yeux de nos concitoyens, de ses enfants, petits enfants et du reste du monde. D’ailleurs, une toute petite analyse de la vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre que Dr Ablassé n’a pas pu s’accroupir pour effectuer une certaine manœuvre à cause de problèmes articulaires dus à son âge avancé.
Cette situation est-elle créée pour aggraver son état de santé à court, moyen ou long terme ? Une fois de plus, nous prenons le peuple à témoin. Aller au front est salutaire pour la lutte contre le terrorisme mais encore, faut-il en avoir les capacités.
Tout en condamnant ce fait regrettable, cette punition déguisée, nous exigeons de ses ravisseurs sa libération immédiate afin qu’il puisse rejoindre sa famille et bénéficier de soins convenables au regard de son état de santé.
Puisse Dieu, de par sa miséricorde, protéger notre Nation.
Fait à Ouagadougou, le 21 février 2024
La vice-Présidente
Mariam OUEDRAOGO
Chevalier de l’Ordre national
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