Depuis quelques jours, Nestlé est sous le feu de critiques suite à un rapport de l’ONG Public Eye qui l’accuse de deux poids, deux mesures dans la composition de ses produits infantiles orientés vers les pays en développement

Le groupe Nestlé a réagi le 22 avril via un communiqué aux accusations formulées à son encontre par l’ONG suisse Public Eye et relative à la formulation des produits infantiles visant les pays pauvres.

L’organisation avait publié un rapport le vendredi dernier dénonçant la présence de sucre ajouté en quantité importante dans les marques phares comme Nido et Cerelac exportées vers les nations les moins avancées en Afrique, en Asie et en Amérique alors que les mêmes produits orientés vers l’Europe n’en contenaient pas.

Si le géant veveysan ne nie pas la variation de la teneur en sucre des produits infantiles selon les pays, elle explique en revanche que cette situation n’a rien de discriminatoire, comme l’indique Public Eye.

Selon Nestlé, ces différences s’expliquent par plusieurs facteurs comme les réglementations nationales et la disponibilité des ingrédients au niveau local qui conditionnent la mise sur le marché de plusieurs gammes de produits à faible teneur ou sans sucre ajouté.

« Cela ne compromet pas la valeur nutritionnelle des produits pour les bébés ou les jeunes enfants. Notre portefeuille de marques de céréales comprend des options avec et sans sucre ajouté. Cela vaut également pour plusieurs de nos marchés en Asie, en Amérique latine et en Amérique du Nord où les choix de produits sans sucre ajouté sont aussi possible », détaille-t-elle.

Et si Public Eye estime que la compagnie ne respecte pas les recommandations nutritionnelles promues notamment par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la première entreprise agroalimentaire rejette en bloc ces accusations et fait valoir la conformité de ses produits aux normes aussi bien locales que régionales.

« Partout où nos produits sont écoulés, leurs profils nutritionnels répondent aux réglementations locales et régionales en vigueur et sont basés sur les dernières directives scientifiques et les recommandations diététiques. Nous sommes confiants de la qualité nutritionnelle de nos produits pour la petite enfance. Ces dernières années, nous avons réduit la quantité totale de sucre ajouté dans nos produits infantiles commercialisés au niveau mondial de 11 % », explique la compagnie.

ECOFIN