Initialement programmée pour le 16 juin, la 34ème édition de la Journée de l’enfant africain (JEA) a finalement été célébrée en différé hier 20 juin à Fada N’Gourma à travers une série d’activités en présence des autorités régionales. Une journée qui s’inscrit dans le cadre global du mois de la famille et de l’enfant et placée sous le thème, « l’éducation pour tous les enfants en Afrique, l’heure est venue »

Prenant la parole, le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Fada, Jaques Bilgo a exprimé la reconnaissance aux autorités qui ont choisi la ville de Fada pour abriter la célébration de la journée de l’enfant africain. Il a rappelé que la commune comptait 124.324 Personnes déplacées internes (PDI) à la date du 31 mars 2023, citant le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR). « Votre mobilisation est la preuve que chacun s’y met pour l’épanouissement de la famille et de l’enfant » a-t-il déclaré.
Quant à Adiatou Zanga, représentante des enfants, le thème de cette année est d’une importance évidente car il interpelle les parents, les éducateurs, les encadreurs, les autorités et la jeunesse à promouvoir et à protéger les droits des enfants. « Nous constatons de plus en plus une diminution de la responsabilité des parents vis-à-vis de l’éducation des enfants" a t-elle relevé , avant d’ajouter que "c’est la perte de cette valeur que nous, enfants sommes victime des abus et aux violations de toute nature. » Elle a invité l’assistance à réfléchir sur la parentalité positive comme levier de protection des enfants contre les violences dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire.

Représentant la ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire, de la Réconciliation Nationale, du Genre et de la Famille, le gouverneur de la région de l’Est , Ram Joseph Kafando a indiqué la célébration de la Journée de l’enfant africain est une invite à une introspection et à un engagement pour relever les nombreux défis auxquels les enfants du continent sont confrontés.
Il a salué l’esprit de solidarité qui habite les Fadalais, l’aide qu’ils apportent aux populations déplacées internes et leur engagement au sein des mécanismes communautaires de protection de l’enfant. Il a aussi rendu un vibrant hommage à nos vaillantes Forces de défense et de sécurité ainsi qu’aux Volontaires pour la défense de la patrie qui, au sacrifie de leur vie, se battent nuit et jour pour la reconquête de l’intégralité du territoire national et la restauration de l’honneur et de la dignité du Burkinabè".

« L’enfant à des droits, l’enfants doit être protégé pour pouvoir lui permettre de grandir et devenir un leader de demain », a insisté pour sa part, Palamanga OUOBA, conseiller technique du ministre en charge de l’action sociale, avant de féliciter les organisateurs pour la réussite de la cérémonie marquant la célébration de la Journée de l’enfant africain.

En marge de la commémoration de cette journée, les autorités ont rendu visite et encouragé les apprenants du Centre d’éducation et de formation professionnel ( CEFP) de Fada. Elles ont aussi remis des kits à 600 enfants, composés de nattes, seaux d’eau, de brosses à dents, de pâte d’dentifrice avant de partager un repas communautaire avec les enfants. Dans le souci de soulager les PDI, les clés de trois (3) logements ont été officiellement remises à des familles.

Les autorités se sont ensuite rendues au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Fada N’Gourma) où elles ont inauguré un nouveau bloc opératoire pour la maternité et d’une centrale d’oxygène, le tout financé par le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF).

En rappel, le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) indiquait au 31 mars 2023, 2 062 534 Personnes déplacées internes dont 1 206 607 enfants (soit 58,50%) et 493 058 femmes (soit 23,91%). Ces Personnes déplacées internes sont accueillies dans 303 communes des 13 régions administratives du pays.

Aboubacar Lallogo
Kaceto.net (Fada N’Gourma)