Euro 2016 : La France, l’Allemagne et la Belgique en quart de finale
Il n’y a pas eu de surprise hier à l’occasion des matchs qualificatifs pour les quarts de finale de l’Euro 2016. La hiérarchie a été respectée. La France a battu l’Irlande (2-1), l’Allemagne a surclassé la Slovaquie (3-0), et la Belgique a étrillé la Pologne (4-0), un score très sévère pour les Polonais qui ont bien résisté face à leurs adversaires.

Dans le premier match qui s’est joué à Lyon sous le coup de 13 heures temps universel, le pays hôte de la compétition a croisé les crampons avec un adversaire physiquement bien préparé et décidé à vendre chère sa peau. On n’a pas été déçu. A peine deux minutes après le coup d’envoi, le milieu de terrain français, Paul Pogba qui s’est curieusement retrouvé en position de défenseur, fauche l’attaquant Shane Long dans la surface de réparation. L’arbitre italien de la rencontre, Nicola Rizzoli n’hésite pas une seconde. Il indique le point de pénalty. Robbie Brady le transforme avec l’aide du côté intérieur du poteau (0-1). Le camp français est tétanisé. Depuis le début de l’Euro2016, les Bleus n’avaient jamais été menés au score. Seront-ils capables de réagir et revenir rapidement au score, puis prendre les choses en main ? Jusqu’à la mi-temps, la réponse à cette question est clairement non. A la reprise, l’entrainer Didier Deschamps opte pour l’offensive en faisant entrer le jeune attaquant Coman. Blaise Matuidi retrouve son positionnement habituel à gauche et Pogba à droite. Management gagnant.
Les Bleus monopolisent le ballon et entretiennent une pression constante sur le camp adverse. A la 58e minute, André Griezmann reprend de la tête un centre de l’arrière droit Bakari Sagna et trompe le gardien irlandais Darren Randolph (1-1). Trois minutes après, le même buteur récupère une intelligente remise de la tête d’Olivier Giroud et perfore les filets irlandais (2-1). Le match bascule. L’addition aurait pu être salée. Psychologiquement touchés et physiquement diminués, les Irlandais se content de défendre jusqu’au coup de sifflet final. Soulagement dans le camp français. Dans les tribunes, le président Hollande, qui assiste à toutes les rencontres des Bleus, exulte. La France connaitra son prochain adversaire en quart de finale ce soir à l’issue de la rencontre Angleterre-Islande.
Dans le second match, l’Allemagne a encore montré qu’elle faisait partie des favoris de ce championnat européen. Face à une Slovaquie certes volontariste, la Mannschaft n’a pas fait dans le détail (3-0). La physionomie du match rappelle le dernier match préparatoire entre la France et l’Ecosse le 4 mai qui s’était également soldé sur le même score (3-0).

Rigoureux, appliqués, les poulains de Joachim Löw ont surclassé leurs adversaires. Dès le coup d’envoi, ils ont assiégé le camp slovaque et mis la pression sur la défense. Sur un corner, la balle, mal dégagée dans l’axe tombe dans les pieds de Jérôme Boateng qui, d’une reprise de volée au ras-du-sol, trompe le portier Matus Kozacik (8e). Ce dernier évite un deuxième but en détournant un pénalty frappé par Mesut Özil. Peu avant la pause, les Slovaques réussissent une incursion dans le camp allemand, et n’eût été la vigilance de Manuel Neurer, l’attaquant Juraj Kucka aurait égalisé de la tête à quatre minutes de la pause. La réaction allemande n’a pas tardé. A la 43e minute, Julian Draxler, offre un bon ballon, comme l’aurait dit le lieutenant-colonel Omer Bationo, à Mario Gomez qui le catapulte au fond es filets.
Intenable, virevoltant, Julian Draxler va tuer les quelques rares velléités slovaques en marquant le 3e but à la suite d’un corner tiré par Mesut Özil.
Il n’y a plus de suspens. Les Slovaques rendent les armes face à des adversaires qui se baladent. En quart de finale, la Mannschaft sera face à un redoutable adversaire : soit l’Italie, soit l’Espagne. La séance d’explication entre ces deux pays qui ont affiché leurs intentions d’aller au bout de l’Euro2016, a lieu ce soir.
Le troisième et dernier match de la journée d’hier 26 juin a opposé la Belgique à la Hongrie et s’est soldé par une large victoire des Diables Rouges (Nom de la sélection belge) sur le score de 4-0. Les hommes de l’entraineur Marc Wilmots le méritent. Après leur défaite face à l’Italie en match de poule face à l’Italie (0-2) le 14 juin, ils s’étaient bien ressaisis en s’imposant face à l’Irlande (3-0) puis à la Suède (0-1). La dynamique n’est pas retombée, et après leur prestation d’hier, certains se mettent à rêver qu’enfin, 36 ans après, la Belgique atteigne la finale le 10 juillet prochain. La sélection ne manque pas de joueurs talentueux, lesquels évoluent dans de grands européens.

Certes, les Hongrois étaient sortis premiers de leur poule sans avoir concédé de défaite. Certes, les joueurs avaient l’envie de défendre âprement les couleurs nationales, d’autant que la Hongrie n’avait plus participé à une phase finale depuis trois décennies. Mais, hier ils n’étaient pas les favoris de la rencontre. La tactique très offensive adoptée par l’entraineur belge est payante. Le jeu est ouvert et chacun se livre sans trop de calculs. Au tir de l’attaquant belge Kevin De Bruyne, répond Gergö Lovrencsics, qui inquiètera à nouveau quelques minutes plus tard le portier belge quand son tir frôle la barre. Le jeu est toutefois dominé par les Belges et à la 10e minute, Toby Alderweireld ouvre le score par un coup de tête. Les Diables Rouges monopolisent le ballon, mais se heurtent au gardien de but adverse. Il faut attendre l’entrée en jeu de Michy Batshuayi pour que la sélection belge retrouve le chemin des filets (78e) sur un centre de Hazard, lequel marque son premier but de la compétition quelque temps après. Une contre-attaque de dernière minute conclue par Yannick Carrasco porte le score final à 4-0. La défaite est sévère. La Hongrie doit encore attendre la prochaine occasion pour tenter de prendre sa revanche sur la Belgique qu’elle n’a plus battue depuis …1958.

Joachim Vokouma
Kaceto.net