Le 13 mars 2017, le gouvernement et le SYNTSHA ont signé un protocole d’accord relatif à la plate-forme du syndicat en cinq points qui sont : des conditions de travail, de la carrière des agents, des rémunérations : salaires et indemnités, de la participation des travailleurs au fonctionnement et à la gestion des services et des autres revendications notamment :
la revalorisation de la fonction soignante par l’amélioration des conditions de travail, des effectifs du personnel, des conditions de formation et de rémunération ;
le dossier CAMEG ;
des mesures d’accompagnement de la gratuité des soins au profit des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes ;
la sécurité au travail ;
la prise en charge gratuite des soins de l’infirmière ZOUBGA Zalissa victime d’agression à Saytenga ayant entrainé une fracture de sa jambe ;
les dossiers du LNSP/INSP ;
l’application du décret 2015-126/PRES/PM/MS/MEF du 09 novembre 2015 portant statut particulier du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) ;
l’audit des services de santé et de l’élevage et sanction des auteurs de mauvaise gestion (CHU, CHR, DRS, DRAH..) ;
l’application de la 081/AN aux agents des EPE…,
la relecture de la grille indemnitaire des EPE et des TOES ;
l’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales.
Afin de faire le point de l’état de la mise en œuvre dudit protocole d’accord et de dégager des perspectives, le Bureau National a convoqué un Conseil de Direction qui s’est tenu le samedi 30 septembre 2017 à la bourse du travail de Ouagadougou.
Le conseil a procédé à l’analyse de la situation internationale, nationale et interne et s’est focalisé sur les échanges autour de la mise en œuvre des engagements du gouvernement.
Ainsi, le conseil a noté que la situation internationale et nationale est marquée respectivement par la crise du système capitaliste impérialiste mondial et la faillite du pouvoir dans notre pays avec des velléités d’atteintes grave aux libertés démocratiques et syndicales.
Au niveau de la mise en œuvre du protocole, le rapport du comité de suivi a été exposé aux participants. Il indique un taux de 61,76% de réalisation des engagements à court terme. Cependant, au plan qualitatif, des questions importantes relatives à la carrière, à la rémunération salariale et indemnitaire et à la transparence dans la gestion des services, restent pendantes et connaissent des lenteurs que nous n’osons pas considérer comme des manœuvres dilatoires.
Par ailleurs, il ressort des discussions que s’agissant des conditions de travail, les projets dans ce domaine ont été portés à notre connaissance. Toutefois, nous attendons toujours leur mise en œuvre. Il en est de même pour les questions de fonctionnement quotidien en rapport avec les revendications sur le dossier CAMEG, les ruptures diverses concernant la mesure de gratuité des soins pour ne citer que quelques exemples.
Au total, la mise en œuvre du protocole soulève des inquiétudes. Comme on le constate, des engagements à court terme sont encore en souffrance par rapport aux échéances fixées et même que les nouvelles échéances sont en train de subir le même sort que les précédentes.
A cet égard on peut légitimement s’inquiéter de la mise en œuvre des engagements à moyen et long terme.
Au regard de ce qui précède, c’est-à-dire le manque de rigueur dans la mise en œuvre du protocole d’accord, le conseil de direction a décidé de publier cette déclaration pour :
interpeller le gouvernement à respecter ses engagements ;
appeler les travailleurs à la mobilisation ;
prendre l’opinion publique à témoin.
En tout état de cause, le SYNTSHA reste disponible pour la recherche de solutions appropriée à ses revendications. Dans le même temps il ne baissera pas les bras et prendra toutes les mesures nécessaires pour s’opposer à toutes tentatives de remise en cause des acquis de ses luttes.
Pour le Bureau National
Pissyamba OUEDRAOGO
Pour le Bureau National
Pissyamba OUEDRAOGO
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