Sa démission était attendue par de nombreux Zimbabwéens et la direction de son parti, la ZANU-PF. Mais contre toute attente, le "Vieux" a pris tout le monde de court en annonçant son maintien au pouvoir

Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, vient de faire une vraie nique à ses anciens camarades de la ZANU-PF devenus ses farouches adversaires. Hier soir, alors que la direction du parti attendait qu’il annonce sa démission au cours de son allocution à la télévision nationale, le dirigeant de 93 ans a surpris en affirmant qu’il restait bien aux commandes de l’Etat, et que c’est bien lui qui présidera au congrès du parti dans les semaines à venir. Or, dans la nuit du 14 au 15 novembre, l’armée a pratiquement pris le pouvoir et l’ancien vice-président, Emmerson Mnangagwa, qui avait été limogé et quitté le pays, est revenu pour jouer les premiers rôles.
Dans son allocution, Robert Mugabé a déclaré qu’il y avait des désaccords entre lui et ses opposants et s’est engagé à entreprendre des réformes, même s’il a été exclu du parti.
Après 37 ans de règne, le héro de la lutte contre la domination blanche a donc engagé un bras de fer à risques. De hauts responsables de son parti, soutenus par des gradés n’excluent pas d’engager une procédure de destitution contre lui dès aujourd’hui.
Les opposants, qui ne veulent pas être qualifiés de putschistes, font pression sur Mugabé pour qu’il démissionne, évitant ainsi au pays des sanctions internationales qui ne manqueront pas tomber.

Kaceto.net